Selon la Dgsn, le manque d'effectifs dans les rangs de la police notamment au niveau de la capitale est à déplorer. Pour l'heure, les statistiques donnent 23 000 policiers, ce qui est encore loin des normes internationales. C'est ce qu'a déclaré hier à Alger le premier responsable de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, en marge de la cérémonie d'inauguration de 4 sûretés urbaines de proximité, dans quelques quartiers de la banlieue d'Alger. Même s'il estime que le projet lancé depuis trois ans pour généraliser l'installation de ces infrastructures réclamées par les citoyens est une réussite, il a reconnu tout de même que le nombre de 23 000 policiers pour la capitale où vivent près de 3 millions et demi d'habitants reste insuffisant. «Maintenant si on compte suivre les normes appliquées ailleurs, je peux dire que nous avons toujours un manque à combler. En France, par exemple, la couverture en matière de sécurité est de 1 policier pour 140 habitants. Chez nous, nous n'avons pas encore atteint ce taux, mais nous allons faire le maximum pour installer d'autres sûretés», a-t-il déclaré. M. Tounsi dira encore que l'objectif recherché à travers la mise en place de sûretés urbaines est d'arriver à un ratio déterminé, soit un policier pour un nombre précis d'habitants. «Nous sommes loin du compte et l'objectif est de parvenir à un policier pour 300 habitants.» Le directeur général de la Sûreté nationale qui était en tournée hier, à Alger, a procédé à l'inauguration de plusieurs infrastructures de police. Ali Tounsi a débuté sa visite à Kouba où il a inauguré une salle de tir au niveau du groupement de l'unité de la sûreté de Kouba. Elle est d'une superficie de 210 m2 et dispose de 12 postes pour les tireurs et 50 places dans les gradins. Ali Tounsi s'est rendu par la suite à la cité 458-Logements de Boumaza, à El-Harrach pour inaugurer la17e sûreté urbaine. Dans cette localité de 2 460 habitants la couverture sécuritaire est de 1 policier pour 94 habitants. A Bachdjarah, il a procédé à l'ouverture de la 11e sûreté urbaine. Ici la couverture policière est jugée insuffisante puisqu'elle est de 1 policier pour 1 972 résidents. Cependant, et selon un élu local, le problème du foncier public au niveau de cette municipalité rend la tâche difficile aux autorités locales pour dégager des terrains pour recevoir ce genre de structure publique. Il a déclaré à l'occasion que plusieurs familles habitant les bidonvilles alentour seront relogées incessamment. Ensuite M. Tounsi s'est dirigé avec le wali délégué et les autres responsables locaux à Baraki et plus précisément à Sidi Salah, un haouch déshérité et d'une population de 100% habitant dans les bidonvilles où il a inauguré encore une autre sûreté de proximité avec un personnel de 30 agents de police. Le dernier site inauguré est la 14e sûreté de Caznave ou Kariat Echouk dans la localité de Gué-de-Constantine. Dans ce quartier, 2 954 personnes vivent dans 649 baraques.