Constat n L'animation culturelle sur la place d'Alger se limite, chaque été, à quelques rendez-vous, çà et là, à intervalles irréguliers. Contrairement au reste de l'année, où les activités se multiplient et se succèdent, en saison estivale, là où les jours sont plus longs que les nuits et où les gens sont en congé et ont plus de temps pour répondre aux invitation, la culture se raréfie, se résume à des rendez-vous sporadiques et prend apparemment elle aussi congé. Aucune programmation circonstancielle susceptible d'attirer le public n'est envisagée et, du coup, aucune action, en ce sens, n'est engagée de manière à rendre la capitale animée et vivante. Les principaux opérateurs chargés de l'animation culturelle, semblent se désintéresser. La salle El-Mougar, une salle de spectacle gérée par l'office national de la culture et de l'information (onci), un organisme étatique, placé sous la tutelle du ministère de la culture, reste vide, tout au long de l'été, exception faite des projections cinématographiques. Alors qu'il aurait été judicieux d'y programmer, le soir, des spectacles de différentes natures en vue d'arracher les citadins à leur oisiveté estivale. Le complexe culturel Laâdi-Flici, une importante infrastructure gérée par l'établissement Arts et Culture, un organisme étatique, lui aussi, rattaché à la wilaya d'Alger, ne semble également pas s'y soucier. En effet, de l'avènement de l'été à ce jour seulement quatre spectacles (des concerts des groupes Abranis, T34 et Cheikh Sidi Bémol et un récital de Nouri Koufi), ont été programmés par cet établissement, sachant que celui-ci dispose, outre d'un théâtre de verdure, de nombreux espaces en mesure d'accueillir, chaque soir, et tout l'été, différentes représentations artistiques. En plus le théâtre de Verdure, un théâtre de plein air, semble un lieu approprié à des concerts – ou même à des représentations théâtrales. Mais il se trouve que ces espaces demeurent vides. Rien n'est projeté, alors que le public ne demande que cela. D'autres espaces comme celui de l'esplanade de Riadh-El-Feth ou celui de la rotonde du Bois des arcades (Riadh-El-Feth) ne sont pas exploitées d'une manière optimale. Le soir, une sensation de vide – et parfois de désolation – règne sur les lieux. Même le théâtre de verdure du bois des arcades reste fermé. Le théâtre national pourrait, lui aussi, en partenariat avec quelques communes, exploiter les placettes publiques en initiant un théâtre de rue. Il est à relever que seule la commune d'Alger -entre, en partenariat avec l'office pour la promotion de la culture artistique (opca), a l'idée, et cela depuis quelques années, d'initier une animation culturelle estivale. Ainsi, des spectacles, surtout des concerts, sont programmés sur l'esplanade de la Grande-Poste. Mais cela ne suffit nullement à rendre à la capitale son âme.