Assurances n «L'Etat interviendra directement pour réguler le marché, si les prix augmentent ‘'anormalement''…» C'est l'assurance donnée, ce matin par Rachid Benaïssa, ministre de l'agriculture et de développement rural. Intervenant sur les ondes de la chaîne III, M. Benaïssa a affirmé que le système de régulation des produits agricoles de large consommation sera actionné dès qu'une grave «crise de prix» sera constatée. «La première action de ce système a été entamée le 15 août, où nous avons stocké plus de 21 000 tonnes de produits agricoles dans 25 wilayas et qui seront écoulées si les prix «augmentent anormalement». Ce qui n'est pas le cas apparemment pour le moment d'après lui… Plus rassurant envers toutes les parties concernées, M. Benaïssa a expliqué que cette intervention de l'Etat ne veut pas dire une volonté de «casser» le marché, mais de protéger les agriculteurs et les consommateurs. concernant les produits agricoles de large consommation, le ministre a affirmé que les prix sont relativement stables au niveau des marchés du pays. Concernant la pomme de terre par exemple, le ministre a soutenu que son coût oscille entre 20 et 35 DA. Une stabilité des prix qui s'explique, selon lui, par la mise en place du système de régulation depuis le mois de juillet et où des dizaines de tonnes de pommes de terre ont été stockées. Quant à la tomate, un autre produit de très large consommation, le ministre a affiché son étonnement quant à cette variation très significative dans son prix entre deux wilayas limitrophes (Mascara et Skikda). Une vérité qui échappe à la logique selon le ministre qui a précisé «le premier jour du ramadan, la tomate était cédée à 25 DA à Mascara alors qu'elle a été vendue à 60 DA à Skikda...», a-t-il dit en précisant que ça ne se comprend pas, mais sans expliquer les raisons de cette contradiction ni mettre en cause la spéculation des commerçants que ce soient les grossistes ou les détaillants. À propos des viandes, le tout nouveau ministre de l'agriculture a soutenu qu'il y a une grande diversité. «Le premier jour du ramadan, la viande ovine était vendue à 400 DA à Saïda, contre 650 DA à El-Tarf. Pour la viande bovine, elle a été cédée à 470 DA à El-Tarf et 600 DA à Béjaia.» A propos de certains fruits et légumes dont les prix se sont envolés dès l'approche du ramadan comme la laitue, la courgette, les piments…), M. Benaïssa a expliqué cette situation par le fait que ces produits sont «non saisonniers» et donc rares sur le marché en été. Le ministre a aussi expliqué cette fièvre des prix par la tension traditionnelle que connaît le début de chaque ramadan. «Une tension qui finira par chuter, très bientôt», selon lui. A propos de l'apport énergétique en Algérie, l'invité de la chaîne III, a souligné qu'il est de 3 600 kilocalories par jour et par citoyen dans toutes les régions du pays . «Un taux très proche de celui des pays développés», a -t-il soutenu. Enfin, Benaïssa a informé qu'un fonds d'assurance agricole sera bientôt créé pour aider les agriculteurs à développer leurs activités.