Romans n Les éditions Sedia proposent, dans la collection «Laurier, l'autre littérature», trois nouvelles publications. Une pièce montée, un roman de l'écrivaine Blandine Le Callet paru en 2007 aux éditions Stock, est une invitation à une cérémonie de mariage. Le roman a pour toile de fond un mariage, et l'histoire se déroule à la campagne. L'auteur met en scène une galerie de personnages – chaque chapitre est d'ailleurs focalisé sur un des personnages de la fête. Le roman est «bourré» d'humour et de drôlerie. Hauts en couleurs, expressifs et du coup, accrocheurs, les personnages, occupant chacun un chapitre, défilent à travers des scènes désopilantes, cocasses et parfois bien curieuses, voire insolites. Des scènes parfois aussi attendrissantes, puisque les langues se délient, les masques tombent et les secrets les plus intimes, les plus inavouables sont dits, éclatés, divulgués. Ainsi, le lecteur passe sans arrêt du rire aux larmes. Une pièce montée est une histoire de mariage qui, à la fois, nous fait rire et amuse et nous fait de la peine à pleurer. Le deuxième roman, paru aussi aux éditions Stock en 2007, est Avant, pendant et après de Jean-Marc Parisis. C'est l'histoire d'un homme, un poète-parolier, qui, lors d'un instant inattendu, rencontre une jeune femme. Cette rencontre fortuite, voire accidentelle va bouleverser son existence, car il va connaître l'amour qu'il ne connaissait qu'en chanson – François Roman, le personnage, va enfin saisir et comprendre le sens des paroles qu'il a l'habitude d'écrire et, mieux, il va les vivre. Il en devient fou, d'ailleurs. Il va le vivre, ce monde de sentiments faits de joie et de plaisirs, mais aussi d'incertitudes et d'inquiétudes, de souffrances et de déchirures. Ce roman revêt un aspect existentiel, puisqu'il témoigne des inquiétudes, des tourments et des interrogations qui animent et préoccupent le protagoniste. Enfin, le dernier roman, paru également aux éditions Stock en 2006, est Puisque rien ne dure de Laurence Tardieu. C'est un roman mélancolique, douloureux et déchirant, puisqu'il nous parle de perte, celle d'un enfant, de l'amour, de la vie, ou celle des sentiments qui nous font exister et donnent un sens à notre vie. Vincent, le père, repense continuellement au passé, à la disparition de sa fille Clara, tentant néanmoins de le contourner, de l'oublier, alors que Geneviève, la mère, rongée de peine et de tristesse, a choisi, quant à elle, la solitude dans laquelle elle consigne, par écrit, dans un journal, sa souffrance, parfois son désespoir. Elle écrit comme si l'écriture la maintenait en vie, lui donnait sa raison d'être. Elle écrit aussi comme pour affronter son passé, le drame qui a brisé son couple. Car la douleur jamais éteinte a cruellement consumé leur amour, leur complexité. Le roman intense et chargé d'émotion se veut «intime, délicat, personnel, discret», puisque l'écrivain explore la douleur avec une émotion discrète, feutrée.