La reconquête des marchés intérieurs et la construction de zones de développement industriel intégré sont, entre autres, les objectifs visés. Les pouvoirs publics semblent déterminés à relancer le secteur industriel. La nouvelle approche gouvernementale en matière de développement industriel est basée, essentiellement, sur la promotion et la création de pôles industriels. Cette stratégie vise à réunir les meilleures conditions de productivité et de compétitivité des entreprises du secteur public. Elle cible des secteurs jugés intégrateurs (mécanique, électromécanique, matériaux de construction, pharmacie...) et pouvant avoir des effets d'entraînement importants sur le reste de l'activité économique. Il faut dire que les zones d'activités industrielles en Algérie sont restées, jusque-là, à l'abandon. Les programmes de réhabilitation et de développement des infrastructures de base initiés à maintes reprises n'ont, malheureusement, pas pu se concrétiser sur le terrain. Aujourd'hui, le gouvernement ambitionne, à travers cette nouvelle démarche industrielle, de redynamiser le secteur. La stratégie insiste, notamment, sur les potentialités d'investissement, l'amélioration de l'environnement des entreprises mais surtout sur la décentralisation de l'activité industrielle à travers l'orientation de l'investissement vers les différentes régions du pays. Il s'agit, dans un premier temps, d'identifier des agglomérations locales pour promouvoir leur développement. Ces agglomérations seront, ensuite, dotées de tous les équipements capables de susciter l'attractivité des promoteurs d'activités industrielles. Les ressources humaines constituent le socle de cette nouvelle stratégie gouvernementale qui permettra, également, de solutionner le problème du foncier industriel, bête noire des investisseurs. La concrétisation de ces objectifs est-elle possible? Selon la vision du gouvernement sur la politique de développement industriel, la reconquête des marchés intérieurs, la création de pôles dans les Hauts-Plateaux, le redéploiement de la production et la construction de zones de développement industriel intégré et de technopoles spécialisées sont les objectifs visés. Dans cette logique, le choix s'est déjà porté sur certaines wilayas. Ainsi, l'industrie sera développée, entre autres, à Alger, Blida, Oran, Mostaganem, Annaba, Tizi Ouzou, Boumerdès, Hassi R'mel, et Ghardaïa. De nouveaux pôles industriels seront créés également, selon les capacités de la région. Béjaïa, par exemple, sera le pôle de l'agroalimentaire alors que Sidi Bel Abbès sera celui de l'électronique. La nouvelle ville de Sidi Abdallah, en phase de réalisation, sera consacrée aux technologies de l'information. Il est question, donc, de réunir les conditions nécessaires à la création de richesse, en substitution aux hydrocarbures.