Opportunité n Une conférence de réconciliation, censée mettre fin aux divisions entre les mouvements palestiniens Fatah et Hamas, s'ouvrira le 25 février au Caire, ont indiqué, ce dimanche, des responsables des deux groupes. «L'Egypte vient d'informer le président Abbas et les factions palestiniennes qu'elle a lancé un appel au dialogue, le 25 février, à l'ensemble des groupes palestiniens», a déclaré Azzam Al-Ahmed, chef du bloc du Fatah au Conseil législatif palestinien (Parlement de l'Autorité palestinienne). Le Hamas a confirmé avoir reçu une «invitation officielle» du Caire. «Nous espérons que le dialogue sera couronné de succès», a précisé un porte-parole du mouvement islamiste, Fawzi Barhoum, estimant que «le dialogue est dans l'intérêt national pour mettre fin à la division interne». Il a également appelé à la libération de ses membres emprisonnés par l'Autorité palestinienne en Cisjordanie. Selon Azzam al-Ahmed, cinq commissions seront mises en place pour traiter des principaux points de désaccords entre le Fatah et le Hamas, notamment la réforme de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et des services de sécurité ainsi que la formation d'un gouvernement d'entente nationale. M. Ahmed n'a pas précisé la durée de ces rencontres. Cette conférence devait s'ouvrir le 22 février mais a été reportée de quelques jours «afin de permettre des consultations supplémentaires» entre les groupes palestiniens, selon l'Egypte. Cette conférence faisait partie d'un plan proposé par l'Egypte pour mettre fin à l'offensive militaire israélienne (27 décembre-18 janvier) contre la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Le Hamas et le Fatah ont récemment repris des contacts en vue d'une réconciliation, pour la première fois depuis que les islamistes ont délogé par un coup de force, l'Autorité palestinienne de M. Abbas de la bande de Gaza en juin 2007. Il faut rappeler que les «frères ennemis» ont tenu des dizaines de conférences de réconciliation depuis la prise du pouvoir par le mouvement Hamas à Gaza (toutes ou presque ont été vouées à l'échec ou presque), à commencer par la conférence de La Mecque, puis des dizaines de rencontres au Caire et enfin les initiatives du Yémen et celle, récemment, du Qatar, mais tous ces efforts «arabes» ont été sans résultats concrets devant les divergences et les malentendus interpalestiniens. La conférence du Caire du 25 février constituera donc une occasion à ne pas rater par les Palestiniens qui doivent, maintenant plus que jamais, trouver une solution à leurs différends, devant les défis qui les attendent surtout avec le retour sur la scène politique israélienne de l'ultra-extrémiste Netanyahu qui est contre même la création d'un État palestinien…