Parmi les décisions prises par le nouveau bureau fédéral de la FAF, l'utilisation des images de la télévision pour examiner les éventuelles erreurs arbitrales et autres actes d'anti-jeu qui seraient sanctionnables a posteriori au cas où ces fautes ou agressions s'avéreraient vraies. Sauf que l'instance qui s'occupera du visionnage des images a tout intérêt à exiger la copie originale ou se faire enregistrer le match concerné afin d'être à l'abri des ciseaux baladeurs et autres arrangeurs de derrière les rideaux. Et pour cause, le service des sports de la télévision algérienne a réussi, en l'espace de 48 heures, de nous montrer deux facettes différentes de ses compétences avérées, à l'occasion du derby algérois qui avait opposé jeudi dernier l'USM Alger au CR Belouizdad au stade Omar-Hamadi. En effet, lors de cette rencontre, qui a fait couler encre et salive à la suite de l'erreur arbitrale de M. Bichari sur le penalty non accordé au joueur belouizdadi Nibié lorsqu'il a été accroché par son short avant d'être descendu à terre par un défenseur usmiste, cette action a été repassée sous plusieurs angles et à plusieurs reprises. Mais voilà que le lendemain lors de l'émission «Arkam Oua Taâlik» (Chiffres et commentaires), ces mêmes images ont curieusement disparu du résumé alors qu'elles étaient un des faits majeurs de cette rencontre. Non pas pour enfoncer M. Bichari, auteur de cette erreur (et l'erreur est humaine), mais pour plus de professionnalisme et d'équité sportive. Chez nos voisins tunisiens, les choses sont mieux analysées et de loin. Dimanche soir, lors d'une émission similaire, mais mieux conçue et rehaussée par la présence de vrais analystes, dont un ancien arbitre international, les téléspectateurs ont pu découvrir cinq fautes arbitrales commises par l'arbitre norvégien qui a officié le grand derby tunisois entre l'Espérance et le Club Africain, dont deux ont été derrière les deux derniers buts clubistes. Cela dit, ce n'est pas la première fois qu'à l'Entv on s'adonne à ce genre de pratiques, soit pour de sordides intérêts clunbards ou bien pour des ordres venus de quelque part. En deux mots, on peut qualifier cela d'un manque de professionnalisme flagrant et de parti pris qui n'honore nullement l'institution Entv. Alors messieurs les membres de la commission de visionnage, demandez, s'il vous plaît, la bonne copie !