Programme n Le ministère de l'Agriculture et l'Agence spatiale algérienne ont signé hier une convention-cadre pour mieux gérer la nouvelle politique de renouveau agricole. Cet instrument va permettre aux industriels de l'agroalimentaire de bénéficier des services de l'Agence spatiale algérienne (Asal) qui fournit des informations dans les différents domaines, à travers les données spatiales pour pouvoir ainsi mieux gérer leurs secteurs. «L'apport de l'Asal nous permettra de mieux programmer nos besoins, cette année, après la campagne moisson-battage, en ayant des prévisions sur le plan organisationnel à savoir le stockage et l'usinage, pour avoir une visibilité sur l'importation», a indiqué Sid Ahmed Ferroukhi, secrétaire général au ministère de l'Agriculture et au développement rural à l'issue de la signature de cette convention avec le directeur de l'Asal. Cette convention intervenue, hier, lors des travaux de l'atelier scientifique et technique portant sur l'utilisation de la télédétection et les systèmes d'information géographiques au service du développement, vise, d'après M. Ferroukhi, à fédérer plusieurs types d'information «qui sont tout à fait importants pour pouvoir avoir un système d'aide à la décision efficace». A titre illustratif, le représentant du département de Dr Benaïssa citera le nouveau programme d'irrigation envisagé par le gouvernement pour les quatre années prochaines. A ce propos, il dira que les autorités vont compter sur le système d'alerte, à l'aide de l'Agence spatiale algérienne, afin de «sortir de la vulnérabilité climatique» qui caractérise le climat dans notre région. Pour rappel, cette démarche s'inscrit dans le programme spatial national 2006-2020 qui va structurer l'ensemble des technologies spatiales dans les différents secteurs. D'ailleurs l'atelier «l'Outil spatial au service du développement» fait partie du cycle de rencontres initié par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication qui a pour objectif «de mettre en valeur l'apport des activités des technologies de l'information et de la communication et des technologies spatiales, menées par les établissements nationaux, au développement économique du pays et à l'amélioration de la qualité de vie du citoyen», dira Hamid Bessallah, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication lors de l'ouverture des travaux de cet atelier. S'agissant de la rencontre d'hier, le premier responsable du secteur des TIC a souligné que celle-ci a pour objectif de mettre en exergue le niveau élevé d'appropriation des technologies spatiales et du savoir-faire par des chercheurs, ingénieurs et techniciens algériens notamment en matière d'acquisition et de traitement de l'image spatiale, de développement de système d'information géographique et de maîtrise des techniques de positionnement et de navigation par satellite. Cela dit, ce système d'information va permettre aux décideurs de différents secteurs de faire le choix adéquat et de prendre de bonnes décisions à même d'éviter des erreurs stratégiques qui coûtent parfois des milliards de dollars. Il touchera entre autres des domaines de l'aménagement du territoire, de développement de système de prévention et de développement agricole et rural. «Il faut aussi l'Intranet» n Le représentant du ministère de l'Agriculture souhaite que le ministère des Technologies de l'information et de la Communication et l'agence spatiale algérienne mettent à la disposition du secteur de l'agriculture le service Intranet. «Nous souhaitons que l'ASA et le ministère des TIC puissent nous assister dans la mise en place de réseau Intranet afin de mettre à notre disposition, en temps réel, ces informations pour les remettre, pour notre part, en même temps aux décideurs locaux».