Débuts n Barack Obama a invité, hier, les dirigeants arabes et israélien à Washington et appelé toutes les parties concernées à des gestes de bonne volonté. «J'espère que dans les prochains mois nous commencerons à voir des gestes de bonne volonté de toutes les parties », a déclaré M. Obama à l'issue d'entretiens à la Maison Blanche avec le roi Abdallah II de Jordanie. «Je n'ai pas l'intention de dire plus précisément ce que ces gestes pourraient être, mais je pense que toutes les parties concernées dans la région savent probablement assez bien quelles mesures on pourrait prendre pour instaurer la confiance », a-t-il ajouté. La Maison Blanche a annoncé peu après les visites prochaines, probablement avant début juin, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, du Président palestinien Mahmoud Abbas et du chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak. «Le président discutera avec chacun d'eux des moyens pour les Etats-Unis de renforcer et d'approfondir notre partenariat, ainsi que les mesures que toutes les parties doivent prendre pour contribuer à la paix entre Israéliens et Palestiniens et entre Israël et les Etats arabes », a dit le porte-parole de la Maison Blanche. En recevant le roi de Jordanie, M. Obama a affirmé son engagement à travailler pour la paix entre Israéliens et Palestiniens «avec un certain sentiment d'urgence». Le processus semble cependant encore plus mal en point depuis l'arrivée au pouvoir en Israël de Netanyahu. Si l'ex-Premier ministre Ehud Olmert s'était engagé à rechercher une paix menant, à terme, à la création d'un Etat palestinien, M. Netanyahu écarte aujourd'hui une telle option. M. Obama a répété au contraire qu'une résolution du conflit passe par la création d'un Etat palestinien. «Je suis un fervent partisan d'une solution à deux Etats. Je l'ai dit publiquement et je le redirai en privé», a déclaré M. Obama. «Mais je suis d'accord sur le fait qu'on ne peut pas attendre éternellement et qu'à un moment, il faudra prendre des mesures», a-t-il ajouté, soulignant que la paix exigera des «choix difficiles». Par ailleurs, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, doit se rendre aux Etats-Unis, le 28 mai prochain, comme une réponse à l'invitation de Barack Obama. «La rencontre du Président Abbas avec le Président Obama est prévue le 28 mai à Washington», a annoncé aujourd'hui le négociateur palestinien Saëb Erakat. «Cette rencontre sera extrêmement importante. Le président Abbas entend demander au président Obama d'œuvrer pour la réalisation de la vision des deux Etats et de mettre en place des mécanismes à cette fin, et cela passe essentiellement par l'arrêt immédiat de la colonisation dans tous les territoires palestiniens», a-t-il ajouté. La visite de Mahmoud Abbas, sera précédée dix jours avant, soit le 18 mai, par celle du Premier ministre israélien Netanyahu.