L'administration Obama a davantage recours à la diplomatie pour tenter de résoudre les conflits. Au cours des 100 premiers jours de sa présidence, M. Obama a insisté sur la nécessité d'écouter les alliés des Etats-Unis, et les autres, afin de lutter contre la crise économique et de s'attaquer aux défis cruciaux. Il a aussi décidé de faire repartir de zéro les relations avec la Russie. Pendant ses voyages en Asie, Europe, au Proche-Orient et en Amérique latine, M. Obama et sa chef de la diplomatie, Hillary Clinton, ont reconnu que Washington avait fait des erreurs et ne pouvait résoudre seule les problèmes du monde. Cette autocritique a satisfait ceux qui jugeaient arrogante l'Amérique de Bush, mais d'autres, aux Etats-Unis, ont considéré qu'ils amenuisaient ainsi la puissance de Washington. En trois mois, l'administration Obama a aussi fait de petits pas en direction de pays ennemis comme l'Iran, la Syrie, Cuba et le Venezuela. Les nominations d'émissaires spéciaux pour le Proche-Orient, l'Afghanistan, Le Pakistan, la Corée du Nord, les problèmes d'énergie et de réchauffement climatique rompent également avec la politique de Bush. Dès le début de sa présidence, en janvier, Barack Obama a ordonné la fermeture d'ici un an de la prison de Guantanamo. En rupture avec l'ère Bush, Washington a aussi annoncé briguer un siège au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Pour de nombreux observateurs, les Etats-Unis se sont eux-mêmes décrédibilisés avec les pratiques controversées de la guerre contre le terrorisme. Mais le bilan de la nouvelle diplomatie américaine reste pour l'instant mitigé.