Deux faits saillants ont marqué Annaba, la semaine dernière : l'assemblée générale qui a rassemblé plus de 2 000 sidérurgistes du complexe Arcelor Mittal d'El-Hadjar et une conférence de presse animée par le député indépendant et néanmoins président de l'USM Annaba Aïssa Menadi. Durant l'assemblée générale des sidérurgistes, le secrétaire général Smaïl Kouadria du syndicat de l'entreprise, a été très virulent à l'adresse de l'ancien SG Menadi et sa gestion des œuvres sociales où, selon lui, beaucoup d'argent a été dilapidé pour des raisons personnelles au détriment des travailleurs. Ces derniers ont, d'ailleurs, signé une pétition contre les membres de l'actuel comité de participation et des anciens membres du syndicat afin qu'ils rendent des comptes y compris devant la justice sur leurs biens qui, selon Kouadria, sont mal acquis. De son côté, Menadi, lors de sa conférence de presse, ne s'est pas empêché, une fois encore, de promettre aux Annabis une grande équipe à coups de milliards. Et comme le ridicule ne tue plus du côté de la Coquette, le gargantuesque président a promis de vendre pratiquement tous les joueurs actuels et de les remplacer par une vingtaine de nouveaux éléments, et pas des moindres. Sans vergogne, Menadi a inscrit sur son calepin les noms de tous les meilleurs joueurs du championnat (Chaouchi, Yahia Chérif, Babouche, et la liste est encore longue). Mais cette fois, Menadi aura du mal à réaliser son projet, lui, qui, avec sa politique, a raté tous ses objectifs cette saison. Des milliards partis en fumée à cause d'une gestion catastrophique (une dizaine d'entraîneurs en trois saisons, des dizaines de stars qui ont fait flop, une administration aux allures de casino, etc.). Il aura du mal pour la simple raison que ses alliés d'hier se sont retournés contre lui et la crise qui secoue El-Hadjar fait que les travailleurs exigent l'arrêt de la manne – le fonds social – qui a fait de Menadi le roi flambeur. Les augmentations de salaire tombant à l'eau et la menace de réduction des effectifs revenant à la une des gestionnaires, c'est l'USMAn de Menadi qui risque de trinquer, d'autant que même la destination annabie n'attire plus les joueurs à en croire les déclarations de certains. Une chose est certaine : Menadi est le - mauvais - exemple à ne pas suivre.