La socialiste française Ségolène Royal a réitéré les propos controversés tenus à Dakar début avril, lançant «pardon, merci, s'il vous plaît» à l'Afrique qui est «notre avenir», tout en refusant la repentance. «Je ne m'attarderai pas longtemps sur les mots que j'ai prononcés à Dakar», a-t-elle déclaré en ouverture d'une «soirée de réflexion» sur l'«avenir commun pour l'Afrique et l'Europe au XXIe siècle». Parlant de mots «simples», «évidents», elle a lancé : «pardon, merci, s'il vous plaît». «Pardon pour l'esclavage et la colonisation, merci pour tout ce que l'Afrique a apporté à l'Histoire et pour sa participation à la Libération de la France et s'il vous plaît, construisons ensemble notre avenir commun», a demandé l'ex-candidate à la présidentielle française. «Dans un monde menacé par les conflits et déchiré par la crise, nous savons bien que nous aurons besoin de tous, et notamment de ce continent qui est si proche de nous : l'Afrique», a-t-elle poursuivi. Selon Mme Royal, «il ne fut pas question de repentance dans ce discours de Dakar car la repentance se replie sur elle-même, la repentance est dépressive». «Il ne fut question que d'une chose : nous ouvrir à nouveau à l'universel» qui «est au cœur de notre identité», a-t-elle encore dit. «Oui, l'Afrique est notre avenir», a-t-elle lancé.