De nombreuses gares ferroviaires du centre du pays étaient, en début de matinée d'hier, paralysées. Cette situation a créé une certaine tension chez les usagers d'autant que d'aucuns parlaient avec insistance d'un mouvement de grève des cheminots, même si ces derniers ont pour habitude d'annoncer tout mouvement de débrayage. Voulant en savoir plus sur ce qui s'est réellement passé, nous nous sommes rendus à la chefferie de la gare d'Agha. Mais c'était peine perdue dans la mesure où on a refusé de nous communiquer toute information sous prétexte qu'il fallait, avant tout préalable, avoir le feu vert de la cellule de communication du ministère des Transports ou, à défaut, de hauts responsables de la gare d'Agha. Selon un responsable de la gare d'Agha ayant souhaité garder l'anonymat, ce sont les mécaniciens de la gare des ateliers (Hamma) qui ont décidé de suspendre le travail. Ils entendaient faire pression sur leur tutelle afin d'amener cette dernière à, entre autres, revoir leurs salaires à la hausse. Mais après des pourparlers entre les deux parties, les mécaniciens ont repris du service, réconfortés qu'ils étaient par les assurances dont ils ont fait l'objet. Vers 11 heures du matin, l'activité a repris au niveau des gares d'Alger. Les passagers se faisaient de plus en plus nombreux et les trains commençaient à circuler. B. L.