Une ambiance de liesse populaire s'est emparée de toutes les villes algériennes, après la qualification mardi soir de la sélection nationale de football pour la prochaine phase finale de la Coupe du Monde, qui se jouera en 2014 au Brésil, sur une petite mais ô combien précieuse victoire 1-0 face au Burkina Faso en match retour des barrages de la zone Afrique. Hommes, femmes, jeunes et vieux, c'est pratiquement tout le peuple algérien qui est sorti dans les villes, uni derrière son équipe nationale de football, porté en triomphe pour une victoire attendue avec impatience y compris par les hautes autorités du pays. Aussitôt le match terminé, toutes les villes algériennes ont commencé à savourer la qualification par une ambiance folle. «J'étais au stade Mustapha-Tchaker de Blida», nous dira un vieil homme accompagné de ses deux enfants. Ce soir-là, les Verts, admirablement conduits par Madjid Bougherra, avaient arraché une petite victoire qualificative pour le Mondial-2014 de Rio de Janeiro. Etouffés par les jeunes Etalons noirs, dans un stade acquis à la cause des Fennecs, ces derniers, conduits par le capitaine «Magic», avaient été les valeureux acteurs de cette soirée. «Je revois l'ambiance ! Ce petit but aux allures de grande victoire propulsait ainsi notre pays, avant la fin de la rencontre, aux phases finales du Mondial-2014. C'était la quatrième qualification à une aussi prestigieuse compétition. C'était l'extase !», nous confia un autre supporter la quarantaine à peine entamée. «J'éprouve un sentiment de joie et de fierté, parce que les Verts ont pu nous donner ce qu'on recherchait. On n'a pas perdu le temps au stade. J'ai été très content lorsque le ballon de Bougherra franchit la ligne de but», s'est réjouie une jeune fille, élève du lycée Omar-Racim qui assistait, le visage aux couleurs du drapeau algérien, à son premier match des Fennecs. «J'avais le pressentiment depuis le match aller qu'ils allaient gagner. Moi je remercie Dieu qu'on soient qualifié, on va aller au Brésil et montrer notre vrai football, celui qu'on pratiquait depuis l'ère des Lalmas et Kalem», a pour sa part commenté Sofiane El Gharbi, un inconditionnel de l'équipe nationale. La rançon de l'engagement, mais aussi la rançon du soutien, celui d'un public mobilisé, a enflammé le stade. Un public qui, pour l'une des rares fois, sous l'impulsion des deux animateurs du stade, Cheb Toufik et Chaba Sihem, a supporté et est resté mobilisé malgré la pluie et le froid jusqu'au sifflet final de l'arbitre Badara Diatta. Après le Nigeria et la Côte d'Ivoire, le Cameroun et le Ghana, les Algériens sont le cinquième pays africain à se qualifier pour ce grand rendez-vous du football mondial, où cinqplaces sont attribuées à l'Afrique, sur un total de trente-deux équipes sélectionnées au terme d'une longue phase éliminatoire. Ce sera la quatrième participation des Algériens à une Coupe du Monde, après 1982 en Espagne, 1986 au Mexique, Afrique du Sud 2010 et Brésil 2014. Y. B.