Nombreuses sont les personnes qui les croient inoffensives et sans conséquences, ce qui n'est pas toujours le cas. On a tendance à ne craindre que les scorpions, alors que les piqûres de tous les insectes peuvent se compliquer et même être fatales à la personne piquée. Abeilles, moustiques, guêpes, tiques et autres bestioles du même acabit possèdent leur lot de nocivité. Une piqûre peut se révéler sans danger, comme elle peut comporter des substances nuisibles qui sont inoculées dans le sang. Seule une auscultation par le médecin peut confirmer ou infirmer la gravité de la morsure, selon ce que présente l'endroit en question. Mais il n'est pas du tout de coutume de solliciter l'aide d'un praticien dans ce genre de situation. Qui n'a pas été piqué, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, par un insecte, sans que cela l'inquiète outre mesure ou inquiète son entourage ? Il s'avère pourtant que cela peut bien ne pas être totalement inoffensif, à tous les coups, même lorsqu'il s'agit d'un moustique ou d'une guêpe, surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant, et surtout à proximité des marécages et des eaux stagnantes. Ce n'est pas pour rien que le slogan de la journée mondiale de la santé a cette année ciblé les piqûres d'insectes. «Petits mais dangereux», ils peuvent nuire à la santé et même provoquer la mort. Il faut savoir que plus d'un milliard de personnes sont infectées chaque année par des moustiques, des mouches, des tiques ou des gastéropodes selon l'Organisation mondiale de la santé qui met l'accent cette année sur les maladies à transmission vectorielle, «comme le paludisme, la dengue, la leishmaniose, la maladie de Lyme, la schistosomiase ou la fièvre jaune, qui font plus d'un million de victimes par an». L'OMS fait ressortir que les vecteurs de transmission sont en progression à travers le monde «du fait du changement climatique, de l'essor des voyages et des échanges internationaux, de l'évolution des pratiques agricoles et de l'urbanisation rapide et sauvage», alors que «la répartition géographique» a évolué puisque même les pays du Nord sont concernés par ce problème. A titre d'exemple, le Portugal, la Suisse et la Floride où il a été enregistré des cas de dengue, transmise par un moustique, qui «menace désormais plus de 2,5 milliards de personnes, soit plus de 40% de la population mondiale». Ce n'est pas une fatalité si les gouvernements s'impliquent davantage. «On pourrait sauver de nombreuses vies et éviter bien des souffrances si l'on accordait une plus grande importance à la lutte antivectorielle dans l'action sanitaire mondiale», selon l'OMS. R. M.