Sept syndicats de l'éducation nationale décident de faire alliance contre le ministère de tutelle. Ils se sont réunis jeudi dernier pour officialiser la naissance du «regroupement syndical» et se sont donnés rendez-vous pour jeudi prochain, le 22 janvier, afin d'élaborer une liste commune de revendications. Les sept organisations autonomes sont le CLA (Conseil des lycées d'Algérie), le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), le Snte (Syndicat national des travailleurs de l'éducation), le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique), le Snapep (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire) et le Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation). La décision des sept syndicats de se rassembler autour d'une même plateforme de revendications et donc d'actions à mener à l'avenir vient de leur conviction que rien n'est fait par le ministère pour améliorer la situation socioprofessionnelle des travailleurs. Bien au contraire, soutiennent-ils, le département de Benghebrit fait dans la politique de division pour régner et continue à faire des promesses qu'il ne tient pas et ne tiendra pas, selon leurs dires. Ainsi, malgré toutes les déclarations rassurantes de la ministre, Nouria Benghebrit, et ses déclarations de bonnes intentions, les syndicats suscités n'y croient nullement y compris en ce qui concerne les recrutements. «C'est justement à cette austérité que nous nous opposons», a affirmé, hier, Idir Achour, le porte-parole du CLA, contacté par téléphone. Selon ses dires, la politique d'austérité est bel et bien engagée et ce n'est pas une nouveauté pour ce qui est du recrutement du moment que «même si le concours est maintenu, ils ne prendront que 20% des postes à pourvoir». Aussi, le contexte actuel est caractérisé par «la précarisation de l'emploi, la perte du pouvoir d'achat, l'application d'un statut particulier qui ne répond pas aux aspirations des travailleurs...et d'autres situations que nous ne pourrons plus accepter». Pour le moment, aucun mouvement de protestation n'a été annoncé, du moins officiellement. Peut-être qu'à l'issue de la réunion du 22 janvier prochain, il y aura quelque chose dans ce sens. En tout cas une chose est sûre, beaucoup de travailleurs du secteur souhaitent une reprise rapide de la protestation. Les enseignants du moyen et du primaire qui ont terminé leur formation (celle instaurée par le ministère pour les anciens professeurs et maîtres d'écoles) après le 12 juin plaident pour une grève illimitée. Ils réclament leur intégration d'office et le passage aux catégories supérieures jusqu'à la catégorie 14, à l'exemple de leurs autres camarades qui ont terminé leur formation avant cette date. «C'est une grande injustice. Nous avons le même nombre d'années d'expérience sinon plus que certains et terminé la même formation, la même année, à quelques jours près. Ce n'est pas normal qu'une partie ouvre droit au passage à la catégorie supérieure et d'autres non. Nous devons faire grève et que ce mouvement soit soutenu par un maximum de nos camarades pour faire aboutir nos revendications», insiste Rosa, directrice d'école primaire dans une ville de la wilaya de Tizi Ouzou. K. M.