Les dermatologues ne chôment pas, entre soigner les maladies et les irritations du cuir chevelu et donner l'espoir de «faire repousser les cheveux». Si on tergiverse lorsqu'il s'agit de pathologies moins voyantes en évitant autant que l'on peut le recours à la médecine conventionnelle, il n'en est pas de même lorsqu'il s'agit de cette partie recouvrant le crâne, avec laquelle on ne badine pas. Il n'est pas plaisant pour quiconque d'arborer une tête «souffreteuse» ou un crâne dégarni, chaque individu tenant à l'image qu'il donne de lui-même aux autres, dans les yeux desquels il se voit. Folliculite, psoriasis, teigne et autres mycoses constituent les maladies les plus courantes du cuir chevelu. Si les causes sont multiples et différentes d'une affection à une autre, le stress demeure l'une des causes communes et qui rend la prise en charge difficile, dans la mesure où il est pratiquement impossible de se départir de ce mal induit par la vie moderne. Comme quoi, celle-ci n'a pas que du bon, cela confirme une fois de plus que de nombreuses maladies ont pour origine cette formidable pression exercée par les nombreuses tâches quotidiennes à faire quasiment en même temps ! Ce qui nous amène à dire qu'agir en amont par la prévention, en évitant d'exposer le cuir chevelu aux agressions extérieures, n'est pas suffisant si notre quotidien y est lui-même exposé. Ce qui n'est pas pour faciliter la prise en charge, rendant le traitement extrêmement long et ardu du fait de la persistance d'un des facteurs déclenchant l'affection, sinon le plus néfaste. En plus des souffrances qui peuvent épouser la durée de la pathologie et empoisonner la vie des patients atteints, les différentes maladies du cuir chevelu peuvent conduire à une alopécie. Celle-ci peut être temporaire ou définitive, selon le type d'affection. Les plus chanceux voient leurs cheveux repousser une fois la peau du crâne guérie -en cas d'absence de récidive- tandis que pour d'autres, celui-ci (le crâne) reste dégarni. Surtout en cas de destruction du follicule pileux, lorsqu'il y a eu une sclérodermie, un lupus érythémateux, une folliculite ou un traumatisme. Le préjudice est dans ce cas définitif et on ne peut pas encore dire que l'espoir est permis, la science n'ayant pas, à ce jour, abouti à la régénération du follicule pileux endommagé. R. M.