Face à l'indignation générale, les autorités d'occupation israéliennes tentent des diversions en annonçant des «mesures punitives» contre les extrémistes juifs après l'assassinat du bébé palestinien brûlé vif. A Al-Qods des heurts ont de nouveau opposé Palestiniens et l'armée d'occupation sur l'esplanade des Mosquées, avant un retour au calme, après deux jours de protestations en Cisjordanie occupée qui avaient dégénéré en affrontements avec une armée israélienne grande protectrice des colons. Vendredi, Ali Dawabcheh, un bébé palestinien de 18 mois, a été brûlé vif et ses parents et son frère ont été grièvement blessés, dans une attaque barbare d'extrémistes juifs qui ont jeté des cocktails Molotov à l'intérieur de leur maison, près de Naplouse en Cisjordanie. Cet acte criminel a provoqué l'indignation et la colère des Palestiniens ainsi que les hommes libres à travers le monde. Avec une unanimité sur un constat : l'attaque contre la famille Dawabcheh a été rendue possible par l'impunité dont jouissent les colons et autres activistes d'extrême droite. Le ministre israélien de la Guerre, Moshé Yaalon, a annoncé autoriser la mise en détention administrative d'extrémistes juifs. Cette mesure, habituellement réservée aux Palestiniens, apparaît comme une tentative de protéger ces même extrémistes. Plusieurs jours après l'attaque criminelle, les auteurs jouissent toujours de la liberté et les Palestiniens placent peu d'espoir dans les autorités d'occupation d'un Etat sur lequel les partisans de la colonisation et les extrémistes ont la haute main. Depuis des années, les extrémistes juifs agressent impunément des Palestiniens et vandalisent des lieux de culte musulmans et chrétiens, avec l'assentiment, voire l'encouragement de l'armée d'occupation et des autorités politiques. Les Palestiniens affirment avoir recensé 11 000 attaques en dix ans. Le président palestinien Mahmoud Abbas a d'ailleurs moqué les méthodes de l'armée d'occupation. «Elle les garde une heure pour une enquête, puis les relâche et ils peuvent reprendre leurs attaques.» Ces attaques sont le «résultat direct de la politique de colonisation menée par Israël», qui a conduit à l'installation d'environ 400 000 colons en Cisjordanie et 200 000 autres à Al-Qods occupée et annexée. Les autorités d'occupation n'ont jusqu'ici arrêté aucun suspect après la mort barbare du bébé. D'habitude, usant d'une violence inouïe lorsque il s'agit d'appréhender un Palestinien soupçonné de militantisme l'armée d'occupation reste fidèle à sa raison d'être : protéger les colons terroristes, réprimer les Palestiniens et imposer une situation d'injustice. Il faut dire que ces colons criminels sont eux mêmes le résultat du système colonial et d'apartheid en vigueur imposé par Israël avec l'assentiment de la «communauté internationale». Récemment un document retrouvé chez un colon contenait des détails horribles sur la manière de mettre le feu à des mosquées, des églises ou des maisons de Palestiniens sans laisser de trace. M. B./Agences