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Les flibustiers du CD toujours sur la scène
Encouragés par une consommation débridée
Publié dans La Tribune le 14 - 07 - 2016

Le piratage et la contrefaçon se sont tellement développés qu'ils ont envahi tous les domaines, cela va des articles de sport à la pièce détachée automobile en passant par les médicaments, les cosmétiques, les parfums, les films, la musique, les chaînes de télévisions cryptées. Le phénomène n'en est plus un et est devenu tellement banal qu'il est assimilé par tous ou presque comme étant quelque chose de normal. Or, cette pratique est un vol, c'est une appropriation illégale d'un produit pour lequel des recherches, des travaux, des efforts des dépenses d'énergie et d'argent ont été consentis pendant plusieurs mois, voire des années, avant d'arriver à un résultat probant.
Le piratage et la contrefaçon se sont tellement développés qu'ils ont envahi tous les domaines, cela va des articles de sport à la pièce détachée automobile en passant par les médicaments, les cosmétiques, les parfums, les films, la musique, les chaînes de télévisions cryptées. Le phénomène n'en est plus un et est devenu tellement banal qu'il est assimilé par tous ou presque comme étant quelque chose de normal. Or, cette pratique est un vol, c'est une appropriation illégale d'un produit pour lequel des recherches, des travaux, des efforts des dépenses d'énergie et d'argent ont été consentis pendant plusieurs mois, voire des années, avant d'arriver à un résultat probant.
Chez nous, le piratage fait fureur et cela continue malgré la lutte engagée aussi bien par les autorités pour mettre fin à ces piratages en confisquant ces articles pour les détruire. La pratique est tellement ancrée dans la société que les commerçants vous proposent deux produits distincts, celui dit original au prix fort et celui contrefait à un prix alléchant, et ce, le plus normalement du monde, sachant que rien ni personne ne s'opposerait à cela.
Pour les œuvres artistiques, c'est l'overdose, vous pouvez avoir n'importe quel CD, le tube de l'été, le dernier succès de tel ou tel artiste pour la modique somme de 100 DA et si vous prenez plus on vous fait un rabais. L'essentiel pour le commerçant est de vendre ces CD gravés car quelque soit le prix il est gagnant dans la mesure où il ne fait que graver le CD sans aucun effort. Une pratique illégale qui a fait la fortune de certains sans effort alors que les artistes, ceux qui ont travaillé, qui se sont tués à la tâche pour présenter un produit qui plaît au public ne touchent rien et ne gagnent même pas de quoi survivre.
L'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda) qui lutte contre ce phénomène, intervient à chaque fois pour confisquer ces supports et les détruire par milliers, voir millions. Mais il n'arrive pas à endiguer le raz-de-marée qui submerge tout le marché. Car, en dehors des stands montés dans les marchés hebdomadaires et les rues commerçantes transformées en marché, la vente des supports piratés se fait également dans des commerces établis, et on vous présente ces CD à des prix défiant toute concurrence. Comme si cela ne suffisait pas, le marché du CD a envahi la rue et les trottoirs avec des étals où l'on expose la marchandise qu'un public intéressé achète sans trop se poser de questions, l'essentiel est qu'il puisse profiter de ces œuvres musicales sans trop dépenser.
L'office, à lui seul, ne peut de ce fait venir à bout de ces détournements si le public n'adhère pas pleinement à cette opération qui protège les droits des artistes. «Ce n'est pas à moi de m'inquiéter de cette pratique, moi j'achète et je ne cherche pas à comprendre, il y a des gens qui sont payés pour réprimer ces piratages, ils n'ont qu' à faire leur travail comme dans les autres pays où les droits intellectuels sont respectés car les services de contrôle sont sur le qui-vive et ont l'œil sur tout», nous a déclaré un jeune à qui nous avons exposé le problème du piratage. Un autre nous dira que même si lui n'en achète pas cela ne change rien. «Si moi, je n'achète pas, il y en a des milliers d'autres qui le feront c'est comme une goutte d'eau dans un océan et donc il faudrait que tous boycottent ces CD gravés, et je ne pense pas qu'ils le feront.»
Cette mentalité est très répandue et on n'arrivera pas à la changer facilement car tout le monde profite de la situation, sans se soucier du devenir de l'artiste qui a produit l'œuvre. L'impact sur la création, sur la culture, sur le développement de celle-ci est très négatif car la propriété intellectuelle étant détournée au profit de parasites, l'artiste se sent lésé et victime d'un vol qu'il ne peut pas empêcher. Il voit le fruit de son travail profiter à d'autres sans qu'il puisse changer quelque chose. Il s'en détournera sûrement ou ira vivre sous des cieux plus cléments où cette propriété est respectée et valorisée. C'est le cas de beaucoup de nos artistes qui se sont expatriés volontairement pour produire de nouvelles œuvres et faire la fortune de maisons de disques étrangers et d'imprésarios qui profitent de leur condition d'étrangers.
M. R.


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