Exportations d'hydrocarbures : Sonatrach enregistre une hausse de 11% en 2016

Le Groupe a recouvré en octobre sa capacité de production annuelle de 200 millions de TEP

L'année 2016 enregistre une augmentation «appréciable» de 11% des exportations algériennes d'hydrocarbures, qui devraient atteindre 109 millions de TEP (tonnes équivalent pétrole) contre 98 millions de TEP en 2015, a tenu à préciser hier à Alger, le Président-directeur général du Groupe Sonatrach, Amine Mazouzi. M. Mazouzi intervenait lors de la cérémonie de signature d'un contrat EPC avec le consortium JGC Corporation Japan /JGC Algeria, et ce, pour la réalisation des installations de séparation et de compression entrée boosting Hassi R'Mel. Selon le P-dg du Groupe Sonatrach, cet accroissement reflète d'abord une augmentation de la production primaire d'hydrocarbures du Groupe à partir du deuxième semestre 2016. «La production de pétrole brut est passée à 1,135 million de bbl/j à partir de novembre 2016 contre une production moyenne de pétrole brut de 1,051 million de bbl sur l'année 2015 et 1,056 million de bbl/j sur le premier semestre 2016», a expliqué le patron du groupe Sonatrach. Par ailleurs, depuis le mois d'octobre dernier, Sonatrach a réussi à recouvrer sa capacité de production annuelle historique de 200 millions de TEP et plus de 207 millions de TEP en décembre. Cette évolution positive qui acte, selon M. Mazouzi, «la volonté de Sonatrach de renforcer sa position sur ses marchés historiques», devrait être particulièrement marquée pour le gaz naturel. En effet, les exportations de gaz naturel (GN+GNL) ont crû de 25% au cours des dix premiers mois de l'année 2016 par rapport à la même période de l'année 2015. Selon le Premier responsable du groupe Sonatrach, l'année 2016 sera ainsi marquée par une «forte croissance» des exportations du Groupe vers ses marchés naturels et plus particulièrement l'Italie. «Les ventes aux clients italiens ont enregistré une très forte croissance de près de 40% replaçant ainsi l'Algérie comme seconde source d'approvisionnement de ce pays», a-t-il précisé, avant d'ajouter que les fournitures vers la péninsule ibérique ont, quant à elles, été stables, l'Algérie étant déjà la première source d'approvisionnement de gaz naturel de cette région. En outre, Sonatrach, selon son premier responsable, vise non seulement à renforcer sa position sur ses marchés traditionnels mais également à pénétrer de nouveaux débouchés, en ciblant notamment les marchés émergents tels ceux du Moyen-Orient et l'est de la Méditerranée. «Des discussions sont engagées dans cette optique», a-t-il fait savoir. Pour ce qui est du marché africain, M. Mazouzi a souligné que le Groupe qu'il dirige depuis mai 2015 réalise environ 6% de ses ventes à destination des pays du continent noir. Au titre de l'exercice 2015, Sonatrach a exporté environ 6 millions de TEP vers l'Afrique, 62 % sous forme de gaz naturel, dont 8% sous forme de GNL, 38% sous forme de GPL. Sur les deux dernières années, le Groupe a exporté à destination de 12 pays du continent, à savoir la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, la Côte d'Ivoire, la Libye, le Mozambique, le Ghana, le Nigeria, le Kenya, la Mauritanie et le Soudan. A signaler que Sonatrach à travers sa filiale Sonatrach international petroleum exportation & production corporation (Sipex-BVI) est présente actuellement en Tunisie, en Libye, Niger, Mali et en Mauritanie.
En outre, M. Mazouzi a indiqué qu'en matière de production primaire, l'année 2016 devrait clôturer avec un niveau de production de près de 4 millions de TEP de plus par rapport à l'année 2015, «confirmant le retour à une croissance positive après plusieurs années de baisse», a-t-il tenu à signaler. En matière d'exportations, l'année 2016 devrait permettre au Groupe d'exporter 11 millions de TEP de plus que l'année 2015.
S'agissant des projets de partenariat, Sonatrach, selon son P-dg, «est actuellement en discussion avec divers partenaires internationaux technologues pour le montage en partenariat de cinq projets pétrochimiques», à savoir le projet de complexe de craqueur Ethane & GPL de 1 million de tonnes d'éthylène, le projet de complexe de PDH PP d'une capacité 600 milles tonnes. A ceux-là s'ajoutent le projet de complexe de méthanol et dérivés d'une capacité de 1 million de tonnes, le projet de caoutchoucs synthétiques ainsi que le projet de complexe de pneus de 05 millions d'unités.
Enfin, de nouveaux axes de partenariats ont été identifiés, notamment dans les énergies renouvelables et feront l'objet, selon M. Mazouzi, d'une collaboration entre le Groupe italien ENI et le fonds d'investissement Emiratie Ipic.
B. A.
Sonatrach signe un contrat avec le consortium JGC Corporation Japan /JGC Algeria
Le Groupe pétrolier national Sonatrach a procédé, hier à Alger, à la signature d'un contrat pour la réalisation en EPC des installations de séparation et de compression entrée boosting phase III du champ de Hassi R'Mel. La réalisation de cet ouvrage de grande envergure a été confiée au consortium JGC Corporation Japan /JGC Algeria, pour un montant qui dépasse l'équivalent de 140 milliards de dinars, dont 595 millions de dollars et 275 millions d'euros et plus de 35 milliards de dinars algériens. «Ces installations devront nous permettre, à l'issue des trente-huit mois fixés pour la réalisation de ce projet, de maintenir un plateau de production de gaz de 190 millions de m3/j (plus de 60 milliards de m3 de gaz par année)», a tenu à préciser le Président- directeur général du Groupe Sonatrach, Amine Mazouzi. Pour rappel, JGC était l'acteur majeur des réalisations du plan de développement du gisement de Hassi R'Mel dans les années 1970. Et c'est également avec JGC que Sonatrach a démarré le boosting phase I de Hassi R'Mel en septembre 2004 ainsi que le revamping et la réalisation d'un nouveau système de production au niveau des unités satellites Sud à Hassi Messaoud en avril 2016. Selon M. Mazouzi, ceci traduit pleinement l'étroite relation de confiance que Sonatrach entretient avec le japonais JGC.