Aussi inédite que la Proclamation de l'Islam en France, mais dont la portée est moindre, une «Charte de l'imam» en France a été publiée mercredi dernier par le Conseil français du culte musulman (CFCM) que préside, jusqu'en juin prochain, le Marocain Anouar Kbibech. Mais, cette charte est pratiquement un document mort-né car elle a été rapidement rejetée avec virulence par cinq organisations qui pèsent au sein de la communauté musulmane de France : la Fédération de la Grande Mosquée de Paris, la Confédération islamique turque Milli-Görus (Cimg), le Comité de coordination des musulmans turcs de France (Ccmtf), l'Union des organisations islamiques de France (Uoif) et l'Organisation foi et pratique. Aussi inédite que la Proclamation de l'Islam en France, mais dont la portée est moindre, une «Charte de l'imam» en France a été publiée mercredi dernier par le Conseil français du culte musulman (CFCM) que préside, jusqu'en juin prochain, le Marocain Anouar Kbibech. Mais, cette charte est pratiquement un document mort-né car elle a été rapidement rejetée avec virulence par cinq organisations qui pèsent au sein de la communauté musulmane de France : la Fédération de la Grande Mosquée de Paris, la Confédération islamique turque Milli-Görus (Cimg), le Comité de coordination des musulmans turcs de France (Ccmtf), l'Union des organisations islamiques de France (Uoif) et l'Organisation foi et pratique. Dans un communiqué publié jeudi dernier, les cinq organisations rejettent «avec force les méthodes employées par le président du Cfcm qui, dans sa volonté de publier coûte que coûte sa charte de l''imam, s'est autorisé à nous citer comme signataires de ladite charte sans nous consulter ni se soucier de notre avis». Après cette accusation grave, les «Cinq» rappellent qu'il ont «toujours cherché à éviter toute précipitation sur ce sujet et toute injonction à vocation politique», sans préciser qui est derrière «injonction à vocation politique». «L'attitude affichée de l'actuel président du Cfcm ne rendra service ni aux imams ni à la communauté ni à notre pays», ajoute le communiqué qui assure que ses signataires restent toujours animés «par l'esprit de collégialité et de concertation, loin de toute influence partisane et politique». Cette motion de défiance de cinq fédérations musulmanes à l'égard du président du Cfcm conforte le climat de crise et de divisions qui règne entre les instances représentatives des musulmans de France. La présidence de la Fondation de l'islam de France octroyée à un non musulman semble avoir accentué la politisation du religieux. Les rivalités qui trouvent leurs sources dans l'impact de l'appartenance à tel ou tel pays d'origine, les calculs liés à l'attente du résultat de la prochaine élection présidentielle française le 7 mai et l'échéance de juin prochain avec l'élection du nouveau président du Cfcm, sont autant de facteurs qui participent à l'instauration du climat de crise actuel pour encore quelques mois. M. M.