Banal, dites-vous. Non, un drame, une tragédie, une absence, un passé et plus d'avenir avec des situations qui n'ont plus de présence que dans le passé. Pourtant, il est toujours là, présent dans ces lignes, dans ces textes, à travers ces mots qui se retrouvent dans ces pages qu'on feuillette et qui font ce journal pour lequel il a tant lutté. Une lutte pour la liberté d'expression, sans concession et sans compromission. La presse a été toute sa vie -comme il est difficile d'utiliser le passé pour parler de BCH, un homme qui a toujours été présent. Il a toujours défendu cette liberté de ton, cette indépendance qui lui était si chère et pour laquelle, il était prêt à tout sacrifier. BCH respectait la profession, il lui était dévoué et ne pouvait accepter qu'elle soit malmenée. Il était toujours disponible, il était de toutes les luttes et combats pour la dignité du journaliste, pour le respect qui lui est dû, pour son indépendance et sa liberté. Et là, avec ce départ précipité, cette disparition, cette absence que nous savons prolongée, c'est le vide, le désert, la désolation, une perte énorme pour la presse, l'un de ses piliers est parti, un voyage sans retour, l'Homme ayant donné ce qu'il avait de meilleur pour ce monde de la presse où tout a changé. Pourtant, son empreinte est là dans ce journal, dans sa «Tribune», il est sur toutes ses pages, dans sa conception, derrière chaque mot, chaque expression une présence in absentia même si antinomie il y a car sa «Tribune» continuera à vivre avec la même approche, les mêmes analyses et avec cette indépendance et cette liberté dont il avait semé les graines et qui depuis ont poussé et ont grandi. Adieu, BCH, notre père, notre ami, notre grand frère au grand cœur, Notre exemple à tous, pour nous tous, tu es encore là parmi nous, car ce n'est pour nous qu'une absence, juste une absence, ton œuvre continue et se poursuivra. Ce Bachir avec ce sourire, ces yeux intelligents et ce visage éclairé et accueillant, cet enthousiasme et ce cœur d'or nous manquera à tous, mais ces souvenirs s'imposeront dans ce présent pour alléger cette douleur et ce malheur qui nous a frappés. Adieu Chérif. M. R.