Il s'agit de la première opération martyr à l'arme à feu depuis des années dans la ville d'Al-Quds, alors que depuis octobre 2015, les territoires palestiniens ont surtout été marqués par une intifadha à l'arme blanche. La prière du vendredi n'a pu avoir lieu comme à l'accoutumée après l'interdiction des autorités d'occupation Deux policiers israéliens ont été tués et un autre blessé dans une attaque commise hier par la résistance palestinienne près de la porte des Lions, à l'entrée Est de la vieille ville d'Al-Qods. Les deux Palestiniens sont tombés au champ d'honneur. Originaires de la ville d'Umm Al-Fahm les martyrs auteurs de l'attaque avaient 19 et 29 ans. Selon l'agence palestinienne Wafa, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a condamné l'attaque. Abbas et Netanyahu sont engagés dans des discussions serrées avec l'administration Trump, par l'intermédiaire de l'Envoyé spécial Jason Greenblatt, en vue de relancer des négociations politiques bilatérales. Les autorités d'occupation ont décidé de fermer les accès à l'esplanade, après l'avoir évacuée. La prière du vendredi n'a pu avoir lieu comme à l'accoutumée, pour les croyants, une mesure d'une forte portée symbolique pour les Palestiniens. Il s'agit de la première attaque à l'arme à feu depuis des années dans la Vieille ville soulignent les commentateurs, alors que depuis octobre 2015, les territoires palestiniens ont surtout été marqués par une intifadha à l'arme blanche perpétrées en majorité par des Palestiniens qui agissaient seuls. Quelques heures après l'attaque, la police israélienne a arrêté le mufti d'Al-Qods, Mohammed Hussein, alors qu'il était réuni avec d'autres Palestiniens dans la Vieille ville pour dénoncer la fermeture de l'esplanade des Mosquées, selon ses proches. C'est la première fois depuis 2000, au moment de l'explosion de la deuxième Intifadha que les prières du vendredi sont annulées. «Il n'y a pas de raison de fermer la mosquée pour la prière du vendredi», a déclaré à la presse le mufti d'Al-Qods Mohammed Hussein, chargé des lieux saints musulmans d'Al-Qods peu avant d'être arrêté. Le porte-parole du mouvement politique palestinien Hamas, Sami Abou Zohri, a estimé que l'attaque était «une réponse naturelle au terrorisme sioniste et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa». La tension est montée d'un cran. La police d'occupation israélienne prenant parti en faveur des activistes du mont du Temple, mouvement extrémiste se considérant comme possesseur des lieux saints. La police coloniale est supposée s'assurer du respect du statu quo et des accords avec la Jordanie et du fait que seuls les musulmans peuvent y prier le vendredi. Selon un statu quo en vigueur depuis des décennies, les juifs sont autorisés à visiter l'esplanade, mais pas à y prier. R. I.