Le bombardement aérien, qui a fait au moins 20 morts parmi les civils, est attribué à la coalition militaire de pays arabes, sous commandement saoudien, qui intervient au Yémen pour influer sur la situation politique et pour affaiblir le mouvement Houthis considéré comme étant sous influence iranienne Au moins 20 civils ont été tués dans un bombardement contre un camp de déplacés près de Taëz, la troisième grande ville du Yémen, un pays déchiré par la guerre. Les civils payent ainsi le prix fort de la guerre qui a provoqué une catastrophe humanitaire horrifique. L'attaque a touché des huttes abritant des Yéménites déplacés par la guerre dans la région de Mawza dans le sud-ouest, a indiqué le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Ce dernier a précisé que «la plupart des personnes tuées appartiendraient à la même famille». Le HCR s'est dit «profondément choqué et attristé» par cette attaque qui a touché des familles yéménites originaires de Mokha, la ville portuaire reconquise l'an dernier par les forces gouvernementales aux rebelles. Au moins sept femmes et quatre enfants figurent parmi les victimes, selon les témoins. Le bombardement aérien est attribué à la coalition militaire de pays arabes sous commandement saoudien, qui intervient au Yémen pour influer sur la situation politique et pour affaiblir le mouvement Houthis considéré comme étant sous influence iranienne. D'un autre côté, Moscou a acheminé de l'aide alimentaire et de l'équipement au Yémen, dévasté par la crise humanitaire et le choléra. Le ministère russe des Situations d'urgence a envoyé un fret humanitaire de 20 tonnes au Yémen. Ce n'est pas la première fois que la Russie organise ce genre d'intervention. En 2015, les avions russes ont transporté au Yémen 23 tonnes de fret humanitaire. Dans ce pays ravagé par plus de deux ans de guerre, plus de sept millions de personnes sont menacées de famine, dont 2,3 millions d'enfants mal nourris âgés de moins de cinq ans. La crise humanitaire a provoqué dans le pays une épidémie de choléra. Plus de 320 000 cas présumés de contamination ont été signalés dans la quasi-totalité des provinces du Yémen, et au moins 1 740 personnes en sont décédées, les infrastructures sanitaires sont en déliquescence après plus de deux ans de conflit, d'après les Nations unies. A cela s'ajoute les pénuries alimentaires à répétition. «7 millions de personnes, dont 2,3 millions d'enfants mal nourris et 500 000 enfants de moins de 5 ans souffrant de grave dénutrition, sont menacées par la famine, vulnérables aux maladies et susceptibles d‘être touchés par une mort lente et douloureuse», rapportait cette semaine Stephen O'Brien, le chef de l'aide humanitaire de l'ONU, devant le Conseil de sécurité. Les enfants sont les premières victimes collatérales de cette guerre imposée au peuple yéménite. Plus d'un million de doses de vaccins n'ont pu être livrées au Yémen en raison du conflit qui a fait plus de 10 000 morts depuis mars 2015. R. I.