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L'UAFE appelle à l'institutionnalisation d'un conseil national de l'émigration Tout en dénonçant l'opacité ayant entouré le colloque sur la communauté algérienne à l'étranger
L'organisation d'un colloque, début juin à Alger, sur la communauté algérienne à l'étranger par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée populaire nationale (APN) a fait réagir l'Union des algériens en France et en Europe (UAFE). En effet, l'UAFE a déploré, dans une déclaration rendue publique, que cette manifestation sur un thème aussi important que la gestion de la communauté algérienne établie en France et plus généralement à l'étranger, «ait été organisée en catimini, en dehors de toute concertation et communication en direction de notre immigration et des principales organisations la représentant». L'UAFE a inscrit ces pratiques dans la gestion administrative classique inadaptée à la nouvelle situation, issue des changements institutionnels intervenus dans le pays depuis maintenant deux décennies. Tout en rappelant l'organisation, en 1995, des assises de l'immigration «qui ont été malheureusement marquées par l'improvisation et les méthodes bureaucratiques», les «nostalgiques» de l'Amicale des Algériens en Europe ont mal accueilli la proposition faite par les participants au colloque d'Alger de créer un observatoire de la communauté algérienne établie à l'étranger. L'UAFE a appelé plutôt à l'institutionnalisation effective d'un conseil national de l'émigration doté de pouvoirs réels, «maintes fois exigé par le mouvement associatif de la communauté algérienne établie à l'étranger». Cet organisme, ajoute la déclaration, est indispensable pour concevoir et coordonner une véritable politique nationale en direction de notre communauté émigrée. Par ailleurs, l'UAFE a dressé un constat des plus sévères concernant la vie de la communauté algérienne à l'étranger. A cet effet, l'UAFE a noté que l'enseignement de la langue arabe a connu une déperdition importante des effectifs. Pis, l'enseignement de la langue arabe «se déroule dans une opacité totale», regrette l'UAFE qui a évoqué également la perte de la résidence universitaire des étudiants à Paris «pour cause de gestion catastrophique des services concernés de l'Etat». Au sujet de l'élection pour le renouvellement des instances dirigeantes du Conseil français du culte musulman (CFCM) organisée le 8 juin dernier, boycottée par la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), en guise de protestation contre le mode électif, l'UAFE considère que le boycott prive les structures régionales dépendantes de la Grande Mosquée de paris d'être présentes dans les conseils régionaux du CFCM. «Le boycott a permis tout simplement à la FNGMP d'éviter un camouflet à ces élections. Car cette structure bureaucratique est absente dans la majorité des lieux de culte de l'Hexagone», affirme l'UAFE. Cette dernière souligne qu'il est urgent de revoir toute cette démarche «si on veut reprendre la première place qui doit revenir à notre communauté, la plus importante en France». C. B.