Le président Bouteflika a, lors du discours prononcé, hier, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, souligné les acquis de la femme algérienne. Après avoir rappelé que «l'égalité des droits entre les hommes et les femmes est consacrée sans aucune ambiguïté dans nos textes législatifs», le chef de l'Etat a précisé que la Constitution algérienne garantit cette égalité et appelle les institutions de l'Etat à bannir toute forme de discrimination. Il y insistera en rappelant qu'«aucune discrimination n'apparaît dans la lecture des lois et des textes juridiques». Suite à cela, le président de la République reviendra sur les derniers chantiers ouverts, dans le but de rétablir les Algériennes dans leurs droits, à savoir la révision du code de la famille, celui de la nationalité et de la Constitution. Il considère qu'«il s'agit là d'un acquis de taille qu'il importe de souligner car, il tend à établir cet équilibre difficile mais qu'il faut constamment rechercher et qui consiste dans une harmonisation des droits de l'homme et de la femme, dans un souci permanent de justice et de respect». L'occasion est saisie, en outre, pour rendre hommage au combat du mouvement féminin qui a fait progresser ces droits. «Je saisis cette occasion pour rendre hommage à toutes celles qui pendant des années et inlassablement, ont lutté pour nous faire progresser sur cette question», a affirmé le président Bouteflika.Pour rappel, la révision du code de la nationalité, lancée durant le second mandat du président de la République, est venue «consacrer l'égalité entre la femme et l'homme», puisque dans son article 6, par exemple, le code révisé stipule qu'est «Algérien, l'enfant né de père algérien et de mère algérienne». De même qu'en vertu de l'adoption par l'Algérie du droit du sol, la nationalité algérienne peut désormais être accordée aux enfants nés en Algérie, et de mère algérienne, même si le père n'est pas né en Algérie. La nationalité peut même être transmise par l'épouse à son conjoint étranger au même titre que les hommes peuvent la transmettre à leurs épouses étrangères. L'égalité des droits entre les femmes est également garantie par le code de la femme, dont la révision partielle a apporté d'importants changements concernant les entraves dont souffrait la femme auparavant, s'agissant notamment la question du tutorat dans le mariage. Si, l'âge du mariage pour les femmes ou pour les hommes est fixé à 19 ans, l'obligation d'un contrat de mariage par acte notarié avec la présentation d'un certificat médical des deux époux ainsi que la suppression de la tutelle pour les femmes en tant que condition lors du mariage et le partage de la responsabilité parentale, sont les nouveautés qu'apporte cette révision. De plus, la loi a soumis la polygamie à l'autorisation de ou des épouses et à l'appréciation du président du tribunal territorialement compétent, qui a pour tâche de veiller à la vérification du respect (par l'époux) de ces obligations envers sa ou ses précédente(s) épouse(s), auxquelles il est tenu de procurer un logement décent. Pour ce qui est de la question du divorce, le code amendé introduit le principe du droit de garde pour les deux parents. Un droit de garde qui donne le droit au maintien du domicile conjugal. Pour sa part, la révision partielle de la Constitution a été l'occasion d'introduire une disposition consacrée à la promotion des droits politiques de la femme et à l'élargissement de sa représentation dans les assemblées élues, à tous les niveaux. A. R.