C'est une foule considérable qui a pris d'assaut hier les deux grandes tentes dressées au niveau de la place de la Grande-Poste (Alger-Centre) et de la place de la Concorde par la Société algérienne de cardiologie à l'occasion des premières journées de prévention des facteurs de risque cardiovasculaire à Alger. Cette initiative, qui vise à sensibiliser la population sur les risques qui causent les maladies cardiovasculaires, s'est distinguée par son franc succès en drainant des milliers et des milliers de nos concitoyens en quête d'informations et de conseils dans ce domaine. Ainsi, des fiches et prospectus résumant les risques majeurs et les facteurs qui causent ces maladies, dont la consommation de tabac, l'obésité, la sédentarité, le cholestérol et l'hypertension artérielle, sont distribués aux passants. Des tests de dépistage, des prises de tension, des BMI sont proposés gratuitement aux citoyens désireux de savoir s'ils encourent le risque de contracter le diabète, l'hypertension ou si la cigarette et l'obésité met en péril leur santé. Une vingtaine de médecins spécialistes sont présents dans chaque tente pour orienter les citoyens et leur dispenser des conseils utiles. «C'est la première fois que nous organisons une telle manifestation et nous sommes agréablement surpris par la grande affluence des gens. Ceci dit, par moments, nous sommes débordés par les sollicitations des citoyens. Ces derniers écoutent nos conseils et sont vraiment inquiets pour leur santé», confie un médecin mobilisé dans la grande tente plantée à la place de la Concorde, l'ex-place du 1er Mai. «Etant donné que les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité en Algérie, l'information, la sensibilisation de la population sur les facteurs de risque de ces maladies sont nécessaires, raison pour laquelle nous avons décidé d'être en contact direct avec les citoyens à travers ces journées, pour leur expliquer l'origine de ces maladies», a indiqué à la presse la présidente de la Société algérienne de cardiologie, le Professeur Djazia Amellal-Ziari. Pour rappel, la mortalité d'origine cardiovasculaire représente 58% de la mortalité totale en Algérie, selon une étude établie en 2007 par l'Institut national de santé publique. Dans ce contexte, la Société algérienne de cardiologie ambitionne d'organiser à l'avenir une journée nationale sur les maladies cardiovasculaires et étendre ce genre de rencontres de sensibilisation aux autres régions du pays à travers des caravanes. Comme le dit si bien le vieil adage : «Mieux vaut prévenir que guérir». A. S.