La Société algérienne de cardiologie, avec la contribution du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a organisé les 17 et 18 juin, sur les places publiques de la Concorde (ex-1er-Mai) et de la Grande Poste, une campagne de sensibilisation sur les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. Les chapiteaux ont accueilli un public nombreux, venu chercher des réponses à des interrogations multiples sur une maladies fréquente en Algérie. Les pathologies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité dans le pays. La présidente de la Société algérienne de cardiologie, la Pr Djazia Amellal-Ziari, se référant à une étude réalisée en 2007 par l'Institut national de santé publique, a révélé que “la mortalité d'origine cardiovasculaire représentait 58% de la mortalité totale en Algérie”. C'est pour cette raison que ces journées portes ouvertes ont été organisées. Une occasion pour distribuer des fiches et des prospectus sur les principales causes du mal, à savoir le tabac, l'hypertension, la sédentarité, l'obésité, le diabète et le cholestérol. Par ailleurs, des médecins, mobilisés pour la circonstance, ont proposé aux passants un dépistage gratuit, c'est-à-dire prise de la tension des “patients d'un jour”, pesée, l'IMC et le contrôle du taux de glycémie. De plus, ils ont aussi prodigué des conseils sur l'adoption d'une hygiène de vie saine et équilibrée, fondée sur un régime alimentaire adéquat et de l'exercice physique. Cette mission devrait s'étendre aussi à l'intérieur du pays après la probable mise en place d'une journée nationale des maladies cardiovasculaires. Journée à laquelle des caravanes devraient sillonner le territoire national. Il s'avère important d'expliquer à la population comment éviter ou réduire les risques de ce type de pathologies, qui fait des ravages de nos jours. L'OMS attribue un décès sur trois aux maladies cardiovasculaires. Ces dernières ne sont pas une fatalité, mais bel et bien le résultat de mauvaises habitudes alimentaires et de vie.