Entretien réalisé par Badiaa Amarni Juste avant de monter sur scène, la grande chanteuse capverdienne Cesaria Evora qui a fait le tour du monde avec ses belles chansons a bien voulu nous accorder cet entretien LA TRIBUNE : 1969-2009, beaucoup de temps est passé depuis le premier Panaf. Quelle est votre impression ? Cesaria Evora : Que vous l'ayez répété, c'est déjà une bonne chose, et les artistes d'il y a 40 ans ne sont peut-être pas là. Moi, je n'y étais pas, et je suis là aujourd'hui, et c'est une chose grandiose que d'avoir tant d'artistes africains réunis pour un seul événement. Ce n'est pas la première fois que vous chantez en Algérie. Quel est votre sentiment et quel souvenir gardez-vous de votre précédent spectacle en 2005 ? Vous savez, c'est parce que mes émotions de la première fois étaient très bonnes que je suis revenue. Ce soir, quel sera le répertoire que vous allez exécuter ? Y aura-t-il de nouvelles chansons ? Il y a quelques chansons de Rogamar, mon dernier album, et aussi un disque qui est sorti il n'y a pas longtemps, réunissant des enregistrements faits il y a une quarantaine d'années, disons des années soixante, quand j'étais jeune. Il y a donc quelques chansons de ce disque-là, et puis les classiques comme Sodade, Angole… Quels sont vos projets d'avenir ? Y a-t-il d'éventuels duos avec des artistes algériens ? Jusqu'à présent, je n'ai aucun projet parce que personne ne s'est présenté. Mais vous savez, j'ai fait plein de duos et pourquoi pas avec un Algérien. La scène artistique internationale vient de perdre un grand artiste, Michael Jackson. Quel est votre sentiment ? C'est sûr que c'est un grand artiste que nous avons perdu, et c'est vrai qu'on en est appauvri. Mais on n'y peut rien, c'est la loi de la nature. Que pensez-vous du public algérien ? C'est aujourd'hui que je vais vraiment tirer mes conclusions et voir si c'est le même public que la dernière fois.