Le rapport entre l'écriture et la modernité est le thème d'un symposium, auquel prennent part près de quatre-vingt auteurs venus des quatre coins du continent africain et qui s'est ouvert hier à la Bibliothèque nationale (Alger). Lors de cette rencontre, entrant dans le cadre du 2e Festival culturel, les participants débattront des rapports entre les mythes ancestraux et la modernité, des nouvelles écritures algériennes, tout en abordant la problématique de la diffusion des œuvres littéraires et de leur réception par le public. Dans une brève allocution, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a mis en exergue l'importance de cette rencontre visant, a-t-elle dit à identifier les problèmes rencontrés par les écrivains africains et proposer d'éventuelles solutions. «Aujourd'hui, c'est notre ossature africaine que nous remettons au jour et à l'honneur. Et cette entreprise de réappropriation, de reviviscence de nos racines, nous ne l'envisageons ni comme repli narcissique sur nous-mêmes ni comme revanche sur autrui», a indiqué la ministre. «Cette réappropriation, nous la voyons comme un solide terrain d'envol construit avec tous nos héritages pour nous élancer vers un futur de partage et de reconnaissance mutuelle avec les Autres, tous les Autres de la planète», a-t-elle ajouté. Evoquant le Festival culturel panafricain, qui se poursuit à Alger jusqu'au 20 juillet, elle a estimé que cette manifestation continentale «qui intervient après 40 longues années de gestation, de maturation et, il faut bien le reconnaître, d'errements parfois, renoue avec l'immense enthousiasme qui avait présidé aux manifestations du Panaf 1969». «Déjà en 2007, l'opération “Alger, capitale de la culture arabe”, nous avait permis de braquer les feux des projecteurs sur l'apport arabe qui, avec le substrat berbère, a constitué le socle de notre personnalité et donné ses traits les plus marquants à la configuration de la culture algérienne antérieure à la colonisation», a-t-elle rappelé.