Du nouveau dans le secteur des transports. Le texte de la nouvelle réglementation a été adopté hier par le Conseil des ministres. La révision du texte régissant la sécurité routière vise à faire reculer davantage le nombre encore élevé des accidents de la circulation qui causent chaque année plus de 400 morts et plus de 60 000 blessés. Elle vise à adapter le cadre juridique aux nouveaux instruments de contrôle routier. C'est dans cet objectif que de nouvelles mesures ont été introduites dans le régime des sanctions. La nouvelle réglementation s'articule sur l'introduction du permis de conduire à points, l'instauration du permis probatoire – à la place de l'attestation provisoire de conduite- ainsi que l'introduction de brevets professionnels pour les transports publics de voyageurs et de marchandises.Il faudrait rappeler, à cet effet, que depuis longtemps qu'on évoque une réforme du code de la route sans qu'on parvienne vraiment à concrétiser tout projet dans ce sens à cause du volet juridique. Le projet de texte législatif a ainsi adopté le principe de la rétention de permis de conduite, réviser à la hausse les paliers d'amendes forfaitaires, introduire de nouvelles infractions et requalifier certaines infractions en délits. Les plus graves infractions seront soumises au code pénal.Concernant le fonctionnement de la commission de suspension du permis de conduire, le nouveau texte a apporté des réaménagements dans l'objectif de lui permettre d'accomplir en toute transparence son travail. La nouvelle réglementation qui va régir dorénavant la sécurité routière, n'est pas exclusivement répressive et dissuasive. «Outre les nouvelles dispositions que nous venons d'adopter, nous devons également accorder la plus grande attention aux conditions dans lesquelles sont dispensées les cours de conduite, de sorte à veiller à ce que soient garantis le niveau et les moyens requis, tout comme nous devons veiller à sanctionner fermement toute corruption concussion dans la délivrance du permis de conduire», a ordonné le chef de l'Etat.Ce point est venu également rappeler que la formation des futurs candidats à la conduite est à l'origine de la grande partie des accidents de la route qui se produisent sur nos routes. C'est pour cette raison qu'il était urgent de revoir le cycle de formation des candidats. A. Y.