Synthèse de Ziad Abdelhadi Selon un rapport de China Greentech Initiative publié durant le sommet de Davos, à l'initiative de 80 entreprises de services et de technologie, rien qu'en Chine «la taille du marché potentiel des solutions de technologies vertes pourrait atteindre entre 500 milliards et 1 000 milliards de dollars par an», soit grosso modo «15% du produit intérieur brut estimé de la Chine en 2013». Des résultats édifiants qui viennent conforter la thèse de nombreux économistes soutenant que la véritable solution à la sortie de la crise ne peut que passer par de lourds programmes d'investissements dans le secteur des technologies vertes. Mais cette option reste pour le conseiller économique spécial du Secrétaire général de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), Jeffrey Sachs, encore à défendre car selon ce dernier elle nécessite un engagement des Etats pour espérer que l'économie mondiale arrive à se relever véritablement. Toujours dans ce même ordre d'idées, Jeffrey Sachs préconise la mise en place de politiques d'investissement tournées vers les énergies vertes pour une véritable sortie de crise au lieu de se tourner vers les déficits budgétaires «car ils ne sont pas soutenables à moyen terme» a-t-il souligné. Et de signaler «si les craintes ont disparu en partie c'est grâce aux actions des banques centrales et des gouvernements pour contrecarrer la panique». De plus, ce conseiller économique ne s'empêchera pas de dire «un an après le début de la crise, les espoirs de croissance liés à l'énergie «verte» ont été déçus par la timidité des Etats à ne pas trop s'engager dans cette voie». Et d'indiquer que malgré un «retour à la normale» un an après la panique financière, la situation économique mondiale reste «extrêmement fragile» voire même «très mauvaise dans certaines régions du monde». Dès lors «le premier défi (auxquels doivent faire face les gouvernements) est de revenir au concept de la reprise verte» a préconisé Jeffrey Sachs. Ce dernier a par ailleurs insisté «les Etats devraient trouver un accord lors du prochain sommet sur le climat de Copenhague en décembre faute de quoi les conséquences macroéconomiques seront sérieuses». A propos de la reprise des géants chinois et brésilien Sachs a souligné qu'elle est loin d'être assurée, car selon ce dernier «les exportations de ces deux pays ne sont pas revenues à leurs niveaux d'avant la crise». Et donc pour l'économiste une question s'impose : «Est-ce que les stimulus réalisés sur ces marchés pourront remplacer les exportations ?»