Défilé de discours pour la 64ème Assemblée générale des Nations unies qui s'ouvre aujourd'hui à New York. Sauf que, comme dans toutes les grandes arènes, ce sont toujours les «Grands» qui commencent. Puisque, dès l'ouverture des travaux par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, c'est l'Américain Obama, le Français Sarkozy et le Brésilien Lula qui ouvriront le bal. Les autres auront jusqu'à lundi prochain pour exposer leurs points de vue. Mais avant cela, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a présidé une réunion sur le climat. Cette rencontre, qui se veut un prélude au sommet de Copenhague sur le climat qui aura lieu en décembre, a vu la participation de certains grands pollueurs, à l'instar des Etats-Unis d'Amérique, de la France et de la Chine. Et en dehors du secrétaire général de l'ONU, les autres intervenants ont tous promis la même chose, avec une concrétisation incertaine : la réduction des émissions à effet de serre. «Vous avez le pouvoir d'ouvrir un chemin plus sûr, durable et prospère pour cette génération et celles qui suivent. Le moment est venu pour vous d'agir», a dit Ban devant les chefs d'Etat présents. «Certains disent que lutter contre les changements climatiques est trop cher. Ils ont tort. C'est le contraire qui est vrai. Nous paierons un prix inacceptable si nous n'agissons pas tout de suite», a ajouté l'ancien chef de la diplomatie sud-coréenne selon des agences de presse. En faisant sa plaidoirie, Ban Ki-moon veut éviter un échec au sommet de Copenhague, en Suède. «Echouer à aboutir à un large accord à Copenhague serait moralement inexcusable», s'est-il exclamé. Il faut dire que le discours alarmant du secrétaire général de l'ONU a apparemment trouvé un écho favorable auprès de certains chefs d'Etat, du moins sur le plan purement discursif. C'est du moins ce qui ressort du speech des présidents américain Barack Obama qui reconnaît une part de responsabilité et du Français Nicolas Sarkozy qui a carrément proposé un sommet des principaux pollueurs. «Nous comprenons la gravité de la menace climatique. Nous sommes déterminés à agir. Et nous honorerons nos responsabilités à l'égard des générations futures», a promis Barack Obama dans un discours empreint de volontarisme comme à ses habitudes. Sauf que, devant la réalité des choses, Obama a nuancé en avouant que les choses ne sont pas si faciles et qu'il faut désormais regarder du côté des pays émergents. «Mais les pays à la croissance rapide, qui seront à l'origine de quasiment la totalité de l'augmentation des émissions mondiales de gaz carbonique dans les décennies à venir doivent également faire leur part du travail», a demandé le chef de la Maison-Blanche.«La France propose que les chefs d'Etat des principales économies, qui représentent 80% des émissions, se retrouvent à la mi-novembre. Il leur reviendrait de préciser leurs engagements pour assurer le succès de Copenhague», a de son côté proposé le président français, Nicolas Sarkozy qui a montré, comme le secrétaire général de l'ONU, une attitude alarmiste à l'égard du réchauffement climatique.En dehors de ce thème majeur, les débats au sein de cette Assemblée générale, à laquelle prennent part beaucoup de chefs d'Etat, dont le président Abdelaziz Bouteflika, les questions des conflits, notamment en Afrique, de l'aide au développement ainsi que de la prolifération nucléaire vont dominer les interventions des chefs d'Etat des pays membres de l'ONU durant les six jours de la session annuelle. A. B.