Evaluer la situation de la famille arabe, réfléchir aux voies et moyens à même de renforcer sa structure afin qu'elle contribue pleinement au processus de développement et tenter de la prémunir contre les risques d'acculturation et les défis imposés par la mondialisation. Tels sont entre autres les thèmes de la cinquième session de la commission de la famille arabe dont les travaux ont débuté en fin de journée d'avant-hier à la résidence Djenane El Mithak à Alger. Lors de son intervention, Abelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du chef de l'Etat, indiquera que le travail des experts présents à la rencontre ne devait pas se limiter au diagnostic de la situation, lequel a été déjà fait par le passé, mais à la recherche de solutions aux innombrables problèmes dans lesquels se débat la famille arabe. «Il n'est un secret pour personne que la famille arabe est disloquée et qu'elle fait face à d'innombrables difficultés que la pauvreté a exacerbées. Certains aspects négatifs [taux élevé du divorce, du célibat, des litiges familiaux, violence accrue…] sont malheureusement en augmentation. A la lumière des enjeux induits par la mondialisation, il est plus que vital que la famille conserve son authenticité, tout en étant ouverte sur le monde. Il ne faut pas que la famille soit l'otage de mauvaises interprétations de la religion ou de certaines coutumes. La famille doit influer positivement sur la société», dira en substance l'orateur, non sans insister pour dire que le travail relatif à la protection de la famille ne devait perdre les personnes vulnérables à l'image des femmes, des enfants, des jeunes et des vieux. Pour sa part, Mme Mouna Kamel, directrice du département de famille et enfance au sein de la Ligue arabe soulignera que cette rencontre se voulait un espace de concertation à même de trouver les moyens susceptibles de construire une famille moderne. «Votre pays a abrité en mars 2005 le sommet de la Ligue arabe qui a appelé à l'adoption d'une stratégie arabe pour la famille. Notre démarche consiste à construire une famille qui contribue pleinement dans la culture et la civilisation humaine. Nous devons consolider la coordination entre nos pays, de même que la société civile se doit de jouer pleinement le rôle qui lui est dévolu», soulignera-t-elle. De son côté, la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Saadia Djaaffar a, entre autres, mis en exergue les efforts déployés par l'Algérie visant l'adoption d'une stratégie sur la promotion de la famille à l'effet d'assurer sa stabilité et mettre à sa disposition les moyens nécessaires à l'éducation des générations futures dans un climat sain et équilibré. Dans le cadre de l'évolution des technologies de l'information et de la communication et les nouvelles situations induites par les mutations enregistrées à différents niveaux, la ministre a souligné que «les questions de la famille nécessitent des outils scientifiques unifiés et réguliers qui garantissent un suivi de ces situations et contribuent aux efforts visant la réalisation d'un développement durable». B. L.