De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'implication du président de la Fédération égyptienne de football (EFA) dans ce qui est convenu d'appeler le complot égyptien du Caire a été prouvée par des documents d'une plus haute importance, rapportent des sites Internet algériens et autres médias étrangers proches de la thèse algérienne. Les documents, qui ont été remis en additif aux autres requêtes et documents irréfutables à la FIFA concernant les incidents fomentés du Caire, appuient la thèse du complot égyptien pour remporter le match. Selon ces sites, ces nouveaux documents comportent des photos, des vidéos et des enregistrements audio accusant Samir Zaher, l'homme à qui M. Raouraoua a refusé de serrer la main à Khartoum juste après les incidents, d'avoir commandité les faits reprochés aux Egyptiens et qui ont failli coûter la vie aux joueurs et supporters algériens. M. Raouraoua a ainsi utilisé des SMS qui lui ont été envoyés par des Egyptiens comportant des menaces de mort et des interdictions de d'entrée sur le sol égyptien. «Des enregistrements ont été effectués par des accompagnateurs et autres personnes anonymes qui ont filmé Samir Zaher quand il menaçait de violenter et d'agresser les Algériens», note une source proche de la délégation algérienne au Caire. Autant dire que le patron de la Fédération égyptienne de football, qui joue sa carrière dans cette affaire, est dans de sales draps. Les Egyptiens omettent les rapports élaborés par les observateurs de la FIFA, dont l'envoyé spécial, Walter Gagg, qui se trouvait à bord du bus des joueurs quand celui-ci a été caillassé. Cela sans compter les allégations des Egyptiens qui ont présenté des photos des joueurs avec leurs blessures et d'autres photos des mêmes joueurs le lendemain pour prouver que «les blessures se sont déplacées». Mais c'est compter sans la ténacité et le professionnalisme des responsables sportifs algériens qui ont effectué des visites médicales sur le vif et à chaud par les observateurs de la FIFA. Samir Zaher et ses acolytes, qui ont passé les fêtes de l'Aïd devant les locaux de la FIFA à Genève, ont également présenté des documents vidéo comportant de prétendues scènes de violences qui se seraient déroulées à Khartoum et qui ne sont en fait que de grossiers montages audiovisuels produits par l'une des chaînes de télévision appartenant à Alaa Moubarek. Les Egyptiens auront tout fait pour faire basculer la balance de leur côté, mais en vain. Les Egyptiens ayant effectué le déplacement pour la capitale soudanaise étaient appelés en grande pompe à rapporter les films, photos et enregistrements qu'ils ont faits à Khartoum. Mais là aussi les responsables de la Fédération égyptienne ont failli car aucun document n'a pu être remis pour la simple raison qu'il ne s'est jamais rien passé à Khartoum. «Ils ont envoyé des transsexuels, des danseuses et des richards pleins la poche à un match qui était annoncé comme explosif. Ils croyaient partir assister à un opéra ou quoi ? Nous les avons violentés et brutalisés ici, au Caire, devant le monde entier. Que croyez-vous qu'ils allaient faire ? La dignité des Egyptiens commence d'abord à l'intérieur de leur pays et non à l'extérieur uniquement. Si j'étais un magistrat, je vous frapperais au visage avec ces photos truquées», s'indignera un Egyptien sur un site Internet égyptien dédié exclusivement aux événements du Caire et de Khartoum. La majeure partie des Egyptiens qui interviennent dans ces sites reviennent à la raison et demandent à leurs «décideurs et surtout hommes des médias de se taire et de se focaliser surtout sur les problèmes du petit peuple égyptien». Autre fait qui ne manque pas de gravité : c'est l'appel lancé par les médias lourds égyptiens en direction des services de renseignements généraux de l'armée et de la police afin de leur remettre les documents vidéo et les photos sur les prétendus événements de Khartoum. Les médias égyptiens, outre la calomnie, le mensonge, les appels au meurtre et autres violations, ont fait fi des règles élémentaires de la déontologie et de l'éthique professionnelle. Pour qui sonnera le glas de la FIFA ? On le saura sans doute le 3 décembre prochain.