Photo : M. Hacène Par Ali Boukhlef Abdelaziz Belkhadem veut remettre de l'ordre dans la maison FLN à deux mois du neuvième congrès ordinaire qui se tiendra probablement la fin du mois de mars prochain.Lors d'une rencontre avec les mouhafedhs du parti, tenue jeudi dernier, le secrétaire général du FLN a donc tapé sur la table, lui d'habitude si calme et mesuré. «Seules les personnes faisant confiance en ce parti et voulant qu'il reste la première force politique du pays seront présentes à ce congrès», a-t-il pesté, en référence aux résultats des dernières élections sénatoriales. «Toute personne avérée régionaliste ou corrompue sera exclue» du congrès, a ajouté M. Belkhadem, précisant que ces personnes «n'ont pas leur place au sein du parti». La «discipline» au sein du FLN sera débattue avec certains secrétaires généraux, en vue de relever «les défaillances» enregistrées lors des élections pour le renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la nation, organisées le 29 décembre dernier, a-t-il indiqué. Il a ajouté que «les personnes qui, par leur non assiduité ou négligence, sont responsables de l'échec du parti dans des régions où il avait toutes les chances de réussir, seront sanctionnées». M. Belkhadem a précisé que la direction du parti «n'a empêché aucune candidature pour les primaires», ayant précédé les élections du 29 décembre et «a respecté la personne plébiscitée par la majorité». Tout candidat n'ayant pas été plébiscité par le parti est passible de sanctions, conformément au règlement intérieur», a-t-il dit, précisant que «si ce dernier est un membre dirigeant qui a agi de façon contraire aux intérêts du parti, cette qualité sera une circonstance aggravante dans la sanction qui sera prise à son encontre». Ici, le propos fait essentiellement référence à ce qui s'est passé à Oran où le candidat plébiscité par les militants n'a pas été élu. En revanche, c'est au autre candidat, d'obédience FLN, mais qui s'est présenté en indépendant à défaut d'avoir l'investiture de son parti, qui a remporté le scrutin, avec un nombre de voix supérieur à celui de son parti. Et là, Belkhadem affirme ne pas comprendre comment le parti peut perdre là où il a la majorité.En plus des sénatoriales, la réunion de jeudi a été consacrée essentiellement à la préparation du Congrès. Les documents nécessaires ont été donnés, dans ce sens, aux responsables des mouhafadhas. Et selon les échos des différents responsables locaux du parti, il ne subsiste plus que de petits problèmes entre militants, alors qu'il y a tout juste quelques semaines, un vent de contestation, guidé par certains responsables, notamment des membres du conseil national, a soufflé sur le vieux parti. On a même évoqué la possibilité d'un congrès parallèle. Mais le mouvement s'est vite essoufflé et n'a, apparemment, eu aucun impact.