Même s'il ne brille plus au firmament mondial où des étoiles nommées Morceli, Boulmerka, Benida Merrah ou encore Guerni l'avaient hissé par un passé mi-récent mi-lointain, l'athlétisme algérien continue incontestablement de receler des potentialités à même de lui permettre quelques performances hautement encourageantes et convertibles en dose d'espoir et d'optimisme utile pour les jours à venir. Les récents Championnats d'Afrique de la discipline, à Addis-Abeba, auront été une belle occasion pour ceux qui ont toujours tenté de faire valoir cette vérité de vérifier qu'ils n'ont jamais eu tort et d'être même confortés et réconfortés dans leurs convictions par des résultats révélateurs une énième fois des aptitudes dont jouit l'athlétisme algérien, qu'il s'agisse d'athlètes, d'entraîneurs ou d'encadreurs à un plus haut niveau. Quelques petites semaines avant le rendez-vous de l'athlétisme africain dans la capitale éthiopienne, la natation algérienne s'était distinguée par un excellent résultat aux Championnats du monde signé, celui-ci, par le jeune Nabil Kebab qui a terminé en cinquième position après avoir atteint le stade ultime de la finale. Un athlète auquel ceux qui savent de quoi est faite la natation et ses contraintes promettent un avenir des plus radieux, à l'image de la star Salim Iles qui reconnaît en Nabil un phénomène affranchi de tout complexe d'infériorité devant les meilleurs de la spécialité. Entre l'athlétisme et la natation, d'autres disciplines signent des victoires et gagnent en mérite sans pour autant arriver à gagner un millième de l'espace réservé au football et ses déboires à répétition. Une qualification aux jeux Olympiques par-ci, un très bon chrono par-là, une finale de Coupe d'Afrique de volley par là–bas et bien d'autres acquis à apprécier à leur juste valeur de satisfactions et de raison de croire encore plus pour faire mieux. Autrement dit, lorsqu'on ne se limite pas à regarder le sport algérien à travers les seuls résultats du football, on se rend forcément compte que tout n'est pas aussi noir qu'on a l'impression de le voir. L. I.