La défaite est terrible ! L'humiliation est grande ! Depuis la débâcle de nos Fennecs face au modeste Malawi, quelque chose de triste est venu plomber notre moral. Mais le défaitisme servira-t-il à quelque chose ? A-t-on oublié qu'il nous reste deux matches, deux décisives rencontres au cours desquelles tout peut changer. Certes, une bataille est perdue. Cependant, les chances de l'Algérie ne sont pas toutes compromises. Les Fennecs détiennent toujours leur destin entre leurs mains et il suffit juste qu'un sursaut d'honneur jaillisse du cœur de nos joueurs pour que le tir soit rectifié. Pour les plus pessimistes, il est difficile de croire encore à la qualification en quart de finale, un exploit digne du statut de mondialiste de l'Algérie. Toutefois, le sport roi nous a appris à travers les ans et les âges qu'il n'est guère prudent d'enterrer rapidement une équipe. Rappelons-nous de l'épisode du Cairo Stadium où l'Egypte nous avait damé le pion. La hargne qui s'est emparée par la suite de nos joueurs leur a bel et bien permis de réaliser l'historique exploit de gagner la bataille d'Oum Derman pour se qualifier définitivement pour le Mondial sud-africain. Le passé peut éclairer le présent. Et partant de là, il est légitime de penser que notre équipe nationale saura tirer les leçons de sa déconfiture face au Malawi. «Avec la victoire, nous apprenons peu, mais avec la défaite nous apprenons beaucoup», dit un proverbe japonais. Connaissant le professionnalisme de nos joueurs, leur fougue et leur rage de vaincre, de nombreux techniciens s'attendent à ce que les Fennecs se rachètent face au Mali. Cette défaite, qui les a fait descendre de leur nuage, leur a permis au moins de prendre connaissance de leurs lacunes techniques et de leurs errances tactiques. Il sera donc aisé de remédier à ces brèches si le staff technique de l'équipe assure complètement ses responsabilités. Le Mali, un adversaire coriace, puissant et doté de nombreux grands joueurs, est incontestablement un gros morceau. Néanmoins, c'est une équipe que nos joueurs connaissent bien pour avoir joué contre elle à maintes reprises. La possibilité d'une victoire au détriment du Mali persiste, et pour ce faire les Verts sont appelés à faire un grand match. Fort heureusement, les Ziani, Belhadj, Ghezzal et consorts ont les atouts nécessaires pour livrer demain une prestation honorable et arracher le bon résultat, à savoir une victoire et rien d'autre. Que l'on ne s'y trompe pas : un tel résultat est largement à la portée de nos joueurs qui ont déjà eu à renverser la vapeur dans les moments les plus délicats de leur parcours. Un premier signal d'encouragement nous est parvenu hier de la part de l'entraîneur adjoint de la sélection nationale, Djelloul Zoheir, lequel a affirmé que «face au Mali il va y avoir des changements au niveau de la stratégie de l'équipe. On va analyser ce qui n'a pas marché face au Malawi et essayer de corriger les insuffisances pour aborder la prochaine rencontre dans les meilleures dispositions». Une sérieuse remise en cause a été donc entamée au sein de l'encadrement de l'équipe. Ceci est d'autant plus rassurant que, face au Mali, des réaménagements dans l'organisation sont effectivement indispensables. Ces changements pourraient fort bien porter leurs fruits : des Verts plus sereins, mieux concentrés sur le cours du jeu et bien plus solides en défense qui sauront mettre le Mali en difficulté et le battre. Les 3 points de la victoire ne sont donc pas un rêve impossible. Les Verts ont, en tout cas, demain, un rendez-vous avec l'Histoire. Soutenons-les, ils le méritent après tous les moments de joie qu'ils nous ont fait vivre. Allez, croisons les doigts et sachons patienter ! A. S.