Même si l'éclatante victoire (ô combien précieuse car très importante, voire capitale pour le restant du parcours de notre EN dans cette CAN 2010) des coéquipiers de Haliche face au Mali n'a pas suscité, chez les supporters, la même jubilation que celle obtenue il y a 2 mois face à l'Egypte (pour ce dernier match, le contexte était bien évidemment tout autre), il n'en demeure pas moins que la victoire de jeudi dernier a réconcilié l'équipe nationale avec ses fans et, surtout, redonné espoir à ceux-ci, dont beaucoup, il faut le dire, ne se faisaient pas trop d'illusions au vu de la correction dont elle a fait l'objet de la part d'une équipe du Malawi, qui, le moins que l'on puisse dire, a signé son retour dans le ghota des nations (après 23 ans d'absence !) avec l'art et la manière. Les appréhensions des supporters du «club Algérie» étaient, à la veille de cette rencontre face au Mali, on ne peut plus légitimes d'autant que l'équipe du Mali renferme en son sein toute une armada de grands joueurs (évoluant dans les meilleures équipes européennes) capables, à tout moment, de faire la différence grâce à leur talent, leur clairvoyance et à leur expérience des rencontres de haut niveau. Il faut dire que l'époustouflante prestation des Maliens face au pays organisateur (lors du match d'ouverture) où ils ont pu remonter 4 buts en un quart d'heure a exacerbé les craintes les plus folles, faisant dire à certains que si l'équipe nationale arrivait à décrocher le match nul face à Diarra et consorts, ce serait assurément plus qu'un résultat positif. Dès le coup de sifflet final de l'excellent arbitre ougandais, des grappes de supporters ont envahi les artères et places publiques, commentant la rencontre et analysant les chances des Verts lors de leur prochain match, qui, comme tout un chacun le sait, les opposera au pays organisateur, l'Angola en l'occurrence. «Franchement, et au vu du premier match face au Malawi, rares étaient ceux qui donnaient cher de la peau de notre sélection nationale. L'équipe était méconnaissable et les joueurs n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes. On s'était dit s'il l'équipe s'est faite humilier face à une équipe de seconde zone, alors qu'en sera-t-il lorsqu'elle se mesurera aux grosses cylindrées du continent africain», lancera Amine, un jeune supporter des Verts rencontré à Blida. Son ami, drapé d'un grand drapeau national, abondera dans le même sens, mettant en évidence la réaction des joueurs après la débâcle du premier match. «Les joueurs se sont surpassés, puisant dans le plus profond d'eux-mêmes pour relever le défi. Ils se sont transcendés et ont pu venir à bout d'une équipe du Mali que beaucoup, au vu du match livré face à l'Angola, n'ont pas hésité à classer comme favori pour le sacre final de cette compétition, tiendra-t-il à nous dire. Une autre personne (d'un certain âge) s'est montrée quelque peu virulente à l'adresse de ceux qui ont voulu vite enterrer cette équipe nationale, insistant pour dire que le résultat face au Malawi n'était qu'un accident de parcours. «La défaite face au Malawi ne doit pas être assimilée à la fin du monde. Certes, elle nous a fait très mal, surtout qu'elle a constitué matière à jubilation pour les Egyptiens, mais en football, ce sont des choses qui arrivent. Il se pourrait que de grandes équipes soient dans un jour néfaste ou qu'elles accusent un passage un vide. L'essentiel est qu'il y a eu un sursaut de la part des joueurs. Désormais, il faut compter avec cette équipe nationale même s'il est établi que le prochain match ne sera guère une promenade de santé dans la mesure où elle croisera le fer avec l'Angola qui bénéficiera d'atouts qui peuvent s'avérer déterminants, en l'occurrence le public et le terrain», nous dira-t-il. Pour ce dernier match justement, tous ceux avec qui nous nous avons discuté sont unanimes à dire que ce dernier sera âprement disputé face au pays organisateur. «Il faut absolument éviter d'encaisser de buts d'entrée de jeu car cela galvanisera à coup sûr les Angolais. Il se pourrait que l'équipe subisse le jeu, notamment lors des premières minutes. Mais si notre équipe laisse passer l'orage et qu'elle développe son jeu habituel, nul doute qu'elle aura son mot à dire dans cette rencontre. Tout dépendra du mental de nos joueurs et de leur capacité à se surpasser», nous dira Bentaiba Slimane, un fervent supporter des Verts. B. L.