Les travaux du colloque international «Sidi Boumediene, une voie, une œuvre» se sont ouverts dans la soirée de mercredi dernier à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen, en présence de nombreuses personnalités religieuses, des cheikhs de zaouïas et de nombreux professeurs et chercheurs d'Algérie et de différents pays étrangers, notamment de Tunisie et de France. La rencontre dont le thème central est la vie et l'œuvre du saint patron de la ville de Tlemcen qui était surnommé «cheikh echouyoukh» (le maître des maîtres) a été animée par plusieurs conférences et communications durant les deux jours qu'elle a duré. Le colloque sera clôturé par une série de recommandations. Avant d'en donner lecture, le président du colloque, le Dr Sari Ali Hikmat, fera d'abord une première évaluation de cette rencontre qui, selon lui, est une réussite totale au vu de la qualité des participants et des travaux qu'ils ont présentés. S'agissant des recommandations, le Dr Sari plaidera pour l'institutionnalisation du colloque Sidi Boumediene. Les participants ont également recommandé le rassemblement de tous les manuscrits de Sidi Boumediene qui se trouvent dans de nombreux pays, la réalisation d'un film documentaire sur cette personnalité, la création d'un musée qui lui sera dédié, et d'un centre de rayonnement spirituel soufi ainsi que l'instauration du prix Sidi Boumediene qui devra couronner les travaux les plus émérites. Les actes du colloque seront publiés dans les prochaines semaines. Un autre colloque international sur ce cheikh sera organisé l'année prochaine à Tlemcen à l'occasion de là manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique en 2011». A Alger, l'association «La culture, c'est ma tasse» a investi une pizzeria pour rendre hommage à la femme, la militante, écrivaine et chanteuse, exilée que fut Taos Amrouche. Pour M. Aziri, docteur en linguistique, «le plurilinguisme par lequel s'est distinguée Taos Amrouche ne peut qu'apporter du bien à la littérature maghrébine qu'elle a contribué à enrichir avec son âme algérienne». «Cette femme est native d'une famille atypique. Algérienne, kabyle convertie au christianisme, sa famille s'est toujours révélée être d'une grande tolérance envers l'islam vu que la grand-mère de Taos était de confession musulmane. Sa famille a quand même connu l'exil et Taos s'est mariée en Espagne en 1942. En 1947, elle s'installe en France et publie son 1er roman et le 1er roman féminin algérien, Jacinthe noire. Elle a largement contribué à la préservation du patrimoine oral berbère non seulement à travers ses écrits mais aussi ses chants», déclare le Dr Aziri. Il soulignera également sa tendance à l'écriture autobiographique. Ouverte d'esprit et femme libre, elle entame également une carrière d'animatrice au sein d'une radio berbère en France. Elle enchaînera par la suite les écrits. Dotée d'une voix divine, Taos Amrouche se tourne vers la musique et reprend les chants populaires kabyles. Primée plusieurs fois à l'étranger, Taous Amrouche sera pourtant boycottée par son pays lors de la première édition du Festival panafricain en 1969. Quarante ans après, elle sera également oubliée lors de la seconde édition du Panaf. Taos Amrouche décède le 2 avril 1976 après un long combat contre le cancer. La Kabylie, c'est aussi ces villages nichés dans les montagnes et ces maisons typiques qui, s'ils sont bien exploités, pourraient devenir de véritables atouts touristiques. Et c'est à ça que travaille la Direction du tourisme de la wilaya de Béjaïa qui, dans un premier temps, projette de restaurer, de réhabiliter et d'aménager quelques villages pour en faire des stations touristiques. R. C.