L'été est souvent synonyme de dangers, dont les intoxications alimentaires qui ont causé la mort de plusieurs personnes depuis le début de la saison estivale. Ils sont le résultat de pratiques commerciales frauduleuses, dont usent certains commerçants véreux, qui n'hésitent pas à proposer à la vente des produits de consommation périmés. Le nombre d'infractions relevées chaque année par les services d'inspection du ministère du Commerce tourne autour des 190 000 pour 900 000 interventions. Le nombre de procès-verbaux avoisine, quant à lui, les 100 000, alors que les fermetures sont de l'ordre de 10 000 par an. Cette année encore, l'Etat a pris une série de mesures pour mettre le holà à ces pratiques nuisibles à l'économie nationale et la santé des onsommateurs, à travers le déploiement d'agents chargés du contrôle de la qualité, en sus des campagnes de sensibilisation à l'intention des consommateurs et opérateurs économiques. La directrice du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Hassina Lebkiri, a expliqué hier à la radio que les inspecteurs du contrôle de la qualité sont présents sur tout le territoire, en précisant que «4 500 agents sont présents sur le terrain pour veiller à la santé et à la sécurité des consommateurs et éviter les pratiques commerciales frauduleuses et déloyales». Leur mission, affirme-t-elle, consiste à vérifier que les producteurs ont bien respecté le cahier des charges qui leur impose de mettre sur le marché des produits conformes, et de veiller à «la garantie des produits» et «la protection des intérêts matériels des consommateurs». Elle a indiqué, en outre, que pour la saison estivale, les services de contrôle de la qualité déploient un programme spécifique. «C'est un programme qui est chaque année adapté en fonction des dysfonctionnements relevés sur le marché et de la spécificité de la saison estivale et des grandes chaleurs», a-t-elle précisé. La représentante du ministre du Commerce a insisté sur le fait qu'il s'agit d'«une action intersectorielle qui implique d'autres secteurs avec les services de contrôle du ministère du Commerce, notamment ceux du ministère de l'Agriculture pour le contrôle des produits animaux et d'origine animale, les services du ministère de la Santé et des bureaux d'hygiène communale». Elle a affirmé également que les contrôleurs de la qualité interviennent «spécifiquement sur les produits de large consommation durant cette saison», notamment sur les produits périssables (les viandes, les produits carnés, les œufs, les glaces et les produits laitiers), «afin d'encadrer la consommation de ces produits». «Nous sommes intransigeants sur l'hygiène des locaux, le respect de la chaîne de froid et des températures de conservation des produits», a martelé Mme Lebkiri. S'agissant ensuite de l'action de ces services contre la spéculation, qui est à l'origine de la pénurie de certains produits de consommation, Mme Lebkiri a tenté de rassurer qu'«avec les nouvelles mesures en matière de régulation du marché, les choses s'améliorent». Dans la foulée, on signale que toutes les communes du pays seront dotées de bureaux d'hygiène communale et de prévention, comme rapporté par la radio, en citant une source auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui ajoute que cette mesure sera définie par le nouveau code communal. A. R.