Photo :S. Zoheir Avec le Ramadhan, les quantités de déchets produites par les ménages ont visiblement augmenté de manière importante : les trottoirs et même parfois les chaussées en sont jonchés et, à l'évidence, les services de ramassage peinent toujours à les traiter. Une situation provoquée par les éternelles difficultés rencontrées par la commune dans la maintenance du matériel de collecte des ordures et l'acquisition de nouvelles bennes-tasseuses : «C'est une situation qui n'a que trop duré ! Si les gens ne sont pas capables de gérer la cité, qu'ils cèdent la place !» se plaint une population excédée. Dans tous les quartiers et particulièrement dans le centre-ville, les ordures confèrent à la cité une image de saleté repoussante : «Oran est sale et ce n'est pas un problème de moyens mais de gestion [...] Tout le monde est content des grands projets en cours de réalisation à Oran, pourtant Oran est sale […]», a maintes fois déploré le wali sans pour autant que des solutions aient été trouvées.Une étude avait pourtant été lancée par un bureau marocain spécialisé dans la gestion des déchets solides aux fins d'établir un diagnostic précis sur l'outil de gestion des déchets à Oran, mais on en ignore toujours les résultats. Le diagnostic que l'Agence nationale des déchets (AND), qui encadre ce projet, voudrait aussi précis que possible devrait être suivi de recommandations pour l'établissement d'un schéma directeur de gestion et de collecte des déchets ménagers conforme aux besoins du Groupement composé des daïras d'Oran, d'Es-Sénia, de Bir El Djir et de Sidi Chami : «Les résultats de cette étude et les recommandations qui l'accompagneront devraient nous permettre de mettre en place l'organisation adéquate qui prendrait en charge, une fois pour toutes, la gestion des déchets du Groupement. Et d'en finir avec un archaïsme qui a trop duré», avait-on expliqué à la Direction de l'environnement d'Oran. Mais force est de constater qu'Oran continue de lutter contre l'insalubrité avec presque les mêmes moyens matériels défaillants qu'il y a dix années et que rien ne semble indiquer que la situation changera dans les prochains mois. Avec une population estimée à 1,2 million d'habitants pouvant générer tous les jours environ 1 000 tonnes de déchets ménagers qu'il est impuissant à gérer, le Groupement d'Oran est confronté à de graves difficultés en matière d'hygiène et d'environnement. L'outil de gestion de collecte des déchets ménagers est à ce point défaillant qu'il arrive que certains quartiers croulent presque sous les ordures