L'éducation nationale a constitué l'un des aspects contenus dans le projet de loi de finances pour l'année 2011, débattu mardi dernier, lors du Conseil des ministres tenu le même jour sous la présidence du chef de l'Etat. Trois projets de décrets exécutifs issus de la loi d'orientation sur l'éducation nationale promulguée en 2008 ont été au cœur du débat. Le premier projet de décret vise l'organisation de l'inspection générale de l'éducation nationale, dont le champ de compétence est axé désormais sur le contrôle, l'inspection et l'évaluation de la gestion administrative de près de 600 000 enseignants et agents et de près de 25 000 établissements pédagogiques des trois paliers de l'enseignement. Le second organise quant à lui, l'inspection générale pédagogique de l'éducation nationale, qui aura pour tâche de suivre un effectif enseignant de plus de 350 000 cadres, ainsi qu'une population scolaire de plus de 8 millions d'élèves sans omettre un processus permanent de réforme des programmes et des manuels. Le troisième et dernier projet de décret concernant l'éducation et débattu lors de ce Conseil des ministres met à jour les dispositions du décret d'avril 1976 portant organisation et fonctionnement des établissements d'enseignement secondaire, conformément à la loi du 23 janvier 2008 sur l'orientation de l'éducation nationale. Après que ces textes aient été adoptés, le président de la République est intervenu, mettant en exergue la mobilisation de crédits budgétaires de fonctionnement et d'équipements supérieurs à 1150 milliards de dinars – soit l'équivalent de 16 milliards de dollars – pour les trois secteurs de l'éducation, de l'enseignement et de la formation, et ce, pour la seule année 2010. Tout comme il a rappelé la démocratisation de l'enseignement comme le stipule la Constitution, ainsi que le caractère obligatoire de l'enseignement de base et les obligations légales édictées aux parents pour assurer la scolarité de leurs enfants, garçons et filles, jusqu'à l'âge de 16 ans, «l'Etat veillant à soutenir la scolarité des enfants des familles démunies ou à faible revenu». R. M.