Photo : Riad Par Karima Mokrani Lors de sa réunion, mardi dernier, sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le Conseil des ministres a débattu deux projets de décret exécutif concernant la recherche scientifique, portant l'un sur le statut du doctorant et l'autre sur les conditions d'exercice des activités de recherche par l'enseignant-chercheur hospitalo-universitaire ou l'enseignant-chercheur, ainsi que les modalités de leur rétribution. Selon le communiqué du Conseil des ministre le décret portant statut du doctorant contient une série de mesures destinées à encourager l'étudiant inscrit pour l'obtention d'un diplôme de doctorat. Parmi ces mesures, on cite particulièrement l'octroi d'une bourse mensuelle conséquente à l'étudiant préparant son doctorat, et l'enseignement à temps partiel contre rémunération. Concernant les conditions d'exercice des activités de recherche par l'enseignant-chercheur hospitalo-universitaire ou l'enseignant-chercheur, ainsi que les modalités de leur rétribution, le second décret souligne que ces activités doivent s'inscrire dans le cadre des programmes nationaux de recherche et ce, sur la base d'un contrat liant l'enseignant-chercheur et l'établissement de recherche, pendant une durée de trois années. Une rétribution mensuelle allant de 20 000 DA pour le maître assistant de classe B à 45 000 DA pour le professeur sera octroyée aux concernés sur la base de ce nouveau décret. Aussi, indique le même décret, cette rémunération sera majorée pour les responsables d'unités de recherches régulièrement nommés, avec des montants allant de 10 000 DA pour un chef d'équipe de recherche à 20 000 DA pour un directeur d'unité de recherche. A l'issue des discussions autour de ces nouveaux textes, le président de la République a souligné l'importance de faciliter et d'encourager le travail des chercheurs en Algérie et rappelé que «la démocratisation de l'enseignement sera préservée conformément à notre Constitution et aux constantes nationales». Affichant sa disponibilité à soutenir les compétences nationales et à développer la recherche scientifique, le président Bouteflika a déclaré : «Nous ne devons ménager aucun effort pour promouvoir la recherche scientifique.» Appuyant ainsi les actions des représentants de l'enseignement et de la recherche scientifique, le président Bouteflika semble donner une grande importance à la situation de la recherche scientifique en Algérie, œuvrant sans doute à arrêter le flux des départs à l'étranger. Un problème sérieux qui tarde à trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Certes, les deux décrets débattus, mardi dernier, devront participer à la résolution de quelques problèmes mais pas tous. Les débats au plus haut niveau doivent axer sur les causes véritables de la fuite des compétences nationales à l'étranger. C'est en agissant à ce niveau que le redressement de la situation sera possible.