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Un master ou un magistère pour prétendre à un poste dans l'enseignement secondaire Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, l'a annoncé jeudi à l'APN
Nouvelle décision du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui ne manquera pas, sans doute, de susciter une certaine colère chez les candidats à l'enseignement secondaire : le recrutement des enseignants du secondaire est tributaire de l'obtention d'un master ou d'un magistère. C'est ce qu'a déclaré le représentant du gouvernement, jeudi dernier à l'APN, en réponse à la question d'un député. Cette décision est applicable à partir de cette année. Elle devrait améliorer la qualité de l'encadrement, de même que le rendement de l'enseignement secondaire qui, devrions-nous le reconnaître, comme c'est le cas d'ailleurs pour les deux autres paliers (primaire et moyen) souffre de nombreuses lacunes qui se répercutent négativement sur le niveau des élèves. Jusque-là, une licence suffisait. C'est donc une bonne chose dans la mesure où cela va permettre, en effet, d'améliorer la qualité de l'encadrement mais est-ce vraiment encourageant pour les étudiants qui s'inscrivent dans les filières de l'enseignement ? Peu d'étudiants répondront par l'affirmative, sachant qu'il n'est pas facile d'accéder au rang supérieur (master ou magistère) après une licence surtout qu'il n'y a pas assez de places pour tout le monde. Aussi, beaucoup d'étudiants considèrent que trois ou quatre années à la faculté, c'est déjà beaucoup. Pourquoi en rajouter davantage ? D'autant que les conditions pédagogiques et d'encadrement laissent à désirer malgré toutes les déclarations optimistes et de bonne foi des responsables du secteur de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, devrions-nous le rappeler, des centaines de milliers de contractuels attendent en vain leur titularisation. Pour en revenir aux déclarations du ministre à l'APN, ce dernier a donné un chiffre de plus de 100 000 enseignants qui ont été titularisés depuis la réouverture, en 2001, des postes budgétaires, gelés en 1994. Ceci a été fait sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné Benbouzid. Interrogé sur les dépassements et les pratiques irresponsables relevées dans l'octroi des postes budgétaires, le ministre de l'Education nationale n'a pas nié le fait mais a promis de prendre des mesures pour y remédier progressivement. Concernant le problème des œuvres sociales dont la gestion est décriée par les syndicats autonomes pour cause de monopole exercé par l'UGTA, le ministre a déclaré que «le dossier se trouve actuellement au niveau du gouvernement… les parties qui s'en occupent prennent en compte les intérêts des travailleurs de l'éducation». Parlant justement des syndicats, Boubekeur Benbouzid a affirmé qu'il reste à la disposition de ces derniers pour travailler de concert sur tout ce qui concerne le secteur (la pédagogie, les conditions de vie socioprofessionnelles des employés…). Pour terminer, le premier responsable du secteur de l'éducation nationale a souligné que son secteur est «le seul à avoir bénéficié d'une augmentation budgétaire conséquente de 420 milliards de dinars (5,5 milliards de dollars)». Pour cette année scolaire 2010-2011, le secteur a bénéficié d'un budget de 9 milliards de dollars dans le cadre de la dernière loi de finances. K. M.