De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Le jour même de l'ouverture du siège du syndicat (mercredi passé), les représentants des travailleurs ont tenu une réunion avec le directeur général du complexe sidérurgique, M. Vincent Legouic. De cette rencontre, qui a duré deux heures, il a été convenu que l'employeur s'engage à sécuriser le site industriel, les travailleurs et le siège du syndicat qui avait été auparavant fermé par les partisans du CP pendant près de deux mois. La reprise des négociations, interrompues il y a plus de un mois, était aussi à l'ordre du jour et les deux parties d'un commun accord se sont entendues sur la date du 18 octobre pour revoir ensemble les points qui avaient été laissés en suspens durant les dernières négociations. Selon le secrétaire général du syndicat d'entreprise ArcelorMittal, Smaïn Kouadria, le problème du transfert vers ArcelorMittal des personnels mis à disposition par les entreprises de sous-traitance a été évoqué avec la direction du complexe qui a rassuré le syndicat sur ce point précis en prenant l'engagement que ces personnels seront progressivement pris en charge par l'entreprise. Les quelque 6 200 travailleurs du complexe, après avoir rouvert le siège du syndicat et installé leurs représentants sont tous retournés à leur poste pour reprendre leurs activités et apparemment tout est rentré dans l'ordre. Rappelons que la grève spontanée, qui avait secoué le complexe sidérurgique ces quatre derniers jours, avait pris naissance dans les laminoirs à froid (LFR) pour ensuite toucher les laminoirs à chaud (LAC), les laminoirs de rond à béton (LRB) pour s'étendre en l'espace de deux jours à toutes les installations et unités paralysant ainsi le complexe. Les travailleurs protestaient contre la fermeture du siège du syndicat et exigeaient le retour des syndicalistes qu'ils avaient élus ; ils prirent eux-mêmes la situation en main et ont rouvert par la force le siège du syndicat pour y installer les syndicalistes. Par ailleurs, nous avons appris que M. Vincent Legouic, directeur général du complexe, a reçu dans sa boîte e-mail, des menaces de mort après la réunion qu'il a tenue avec le conseil syndical. Cet écrit démontre que certains ne veulent pas du retour à la stabilité du complexe sidérurgique et continuent à semer des troubles malgré l'entente avec l'employeur. Une situation qui installe un climat malsain à l'intérieur du complexe sidérurgique qui n'est toujours pas sorti de la tourmente.