Photo : Riad Par Amar Rafa Le président Bouteflika a renoué avec les sorties sur le terrain. Du Salon international du livre, à la Cour suprême en passant par l'université de Ouargla, ce sont trois secteurs porteurs qui ont été au centre de l'intérêt du chef de l'Etat, qui a tenu à témoigner ainsi sa volonté de vouloir remettre ces secteurs sur les rails. En inaugurant successivement le Salon international du livre et l'année universitaire, deux institutions par excellence, le président de la République a tenu certainement à marquer ainsi son attachement à la connaissance et au savoir, devant prédestiner à l'émergence des futures élites, à même d'assurer le développement économique du pays, pour le transformer de simple consommateur à producteur de technologies. Ce faisant, il devait mettre en exergue l'importance du marché du livre et de son édition dans notre pays, le chef de l'Etat a affirmé que «le marché du livre devrait être important». Une petite phrase qui, de l'avis des observateurs, résume la perspective dans laquelle devrait s'inscrire tous les acteurs et intervenants du monde éditorial, pour la promotion du livre et de la lecture. Un programme qui se situerait en complémentarité, aussi, de l'action du gouvernement dans ce sens, qui s'est matérialisée jusque-là par des moyens financier engagés par l'Etat. Bouteflika s'est déplacé ensuite à Ouargla pour le lancement de l'année universitaire 2010-2011. Cette visite a été l'occasion de faire l'annonce d'une revalorisation salariale substantielle au profit des enseignants universitaires. Les effets attendus d'une telle annonce dépassent de loin la réhabilitation de l'élite intellectuelle, pour les défis qui échoient à la communauté des enseignants et aux chercheurs, tel qu'exprimé par le président Bouteflika, pour lequel, «l'université algérienne est appelée à s'intéresser à la qualité de l'enseignement et le hisser au niveau des attentes du développement économique et social. L'université doit trouver des solutions aux problèmes que vit la société». Le but recherché dès lors «est d'atteindre un enseignement de qualité, d'excellence, ouvert à l'universalité», devant prédestiner à l'érection de l'université algérienne en «centre de rayonnement scientifique national moderne en phase avec l'évolution technologique rapide et l'introduction des pré- requis de la société du savoir», comme le dira M. Bouteflika. En somme, il est attendu de l'université de moderniser ses méthodes d'enseignement et de les adapter aux évolutions du monde, et au-delà, voir les universités algériennes figurer en bonne place dans le classement mondial des universités.A l'ouverture de l'année judicaire 2010/2011, le premier magistrat du pays, le président de la République, lors d'une allocution à cette occasion s'est engagé à prendre une série de mesures à même de faire face à la criminalité organisée et la corruption, en rappelant qu'«une instance nationale de lutte contre la corruption a été créée et dotée des mécanismes indispensables à l'accomplissement de ses missions». Après avoir mis en exergue le rôle du secteur de la Justice au sein de la société, le président de la République a rappelé, en outre, que «l'Etat a pris des mesures qui confèrent de larges prérogatives au pouvoir judiciaire dans l'accomplissement de ses missions de lutte contre le crime dans le respect de la loi et de la présomption d'innocence». Une des séries de réformes engagées, celle de la justice qui a constitué l'une des priorités du président Bouteflika, et qui comporte «des objectifs majeurs dont la réhabilitation de l'autorité de l'Etat, la suprématie de la loi et la protection des libertés individuelles et collectives pour asseoir la paix sociale et garantir l'exercice, par tous les citoyens, de leurs droits fondamentaux dans la sérénité et la justice», a-t-il rappelé. Et ce, avant de souligner «les avancées» enregistrées par le secteur de la justice en matière «d'amélioration de ses prestations en direction du citoyen et de ses rapports avec les justiciables».