Photo : S. Zoheir Le wali d'Oran inspecte et dissèque le tissu urbain de la ville à travers des visites dans les 12 secteurs urbains. En marge de ses visites d'inspection, le wali a expliqué qu'il y a «des décisions compliquées à prendre. Il faut que les citoyens comprennent l'utilité de ces décisions et patientent avec nous jusqu'à l'aboutissement de ces programmes», devait-il préciser au cours d'une visite dans le secteur urbain de Sidi El Bachir, ex-Plateau. La vision du nouveau wali repose sur la récupération d'espaces urbains urbanisables et stratégiques à même de changer le visage de la ville d'Oran. Une politique qui vise la modernisation d'Oran, en tenant compte de ses potentialités et ses ressources locales existantes. Au cours de son inspection, Boudiaf Abdelmalek a pris la décision de délocaliser certaines activités publiques et d'aérer l'espace urbain. Ainsi, le marché de vêtements communément appelé Souk El Kettane devra être délocalisé dans un futur centre commercial (R+3+sous-sol) attenant, situé dans l'enceinte du palais des Expositions à M-dina J-dida. Le coût global de cette opération est de 160 millions de dinars. Pour ce qui est du célèbre marché populaire la Bastille, rue des Aurès, décision a été prise pour délocaliser les 143 commerçants vers les hangars désaffectés de l'ONCV situés à la place Hoche, en plein centre-ville d'Oran. Quant au siège stratégique de la DHA situé en face du jardin public, la prison et le palais des Expositions, il sera libéré et attendra sa réaffectation. Le wali a exigé le recensement du matériel existant et la vente aux enchères des matériaux sous la supervision des domaines publics. «Il fera l'objet d'une réflexion en vue de sa réhabilitation. Il faut dépasser cette idée de parkings à étages. Il faut passer à autre chose», lancera-t-il à l'égard d'un responsable du secteur urbain qui lui proposait ce projet sur le site en question. Un peu plus loin, au niveau du manège, le wali fera part de ses pensées. «La fonderie a été édifiée sur ce site à l'époque où ce boulevard était un périphérique. Maintenant, la fonderie n'a plus sa raison d'être», notera le wali qui a annoncé sa délocalisation en dehors du tissu urbain de la ville. Même chose pour le manège qui devra être transféré vers l'une des plus importantes forêts de la wilaya, et probablement vers la forêt de Msila. Quant au marché de la friperie érigé de manière catastrophique, il fera l'objet d'une décision ultérieure.