Dans le prolongement de ses ciné-clubs réguliers, l'association Chrysalide lance le cycle cinématographique «cinéma de fabrication locale» qui regroupera une série de films, tous genres confondus, et ce, du 8 avril au 6 mai prochain. «L'association organise régulièrement des cycles cinématographiques et nous avons porté notre choix cette fois sur les réalisateurs algériens émergents dont les œuvres ne sont pas connues. Le but premier de cette manifestation est de faire connaître notre cinéma et donner la possibilité aux gens de découvrir des nouveautés. Concernant la dénomination du cycle, nous avons opté pour ‘‘Cinéma de fabrication locale'' au lieu de cinéma algérien qui, à nos yeux, renvoie directement à la bureaucratie», a déclaré le cinéaste Lamine Ammar Khodja, membre de l'association. Quant à la programmation, le choix des organisateurs s'est opté sur une sélection diversifiée susceptible d'intéresser les plus sceptiques avec pour l'ouverture du cycle la projection du documentaire Aliénations de Malek Bensmaïl.D'une durée de 105 minutes, le film embarque ses spectateurs dans le monde de l'aliénation. La caméra du réalisateur se balade à l'intérieur de l'asile psychiatrique de Constantine à la rencontre des malades et des médecins qui s'efforcent de soulager les souffrances mentales de leurs patients. Produit en 2003 par l'Institut national de l'audiovisuel, ce documentaire poignant a reçu une série de prix lors de nombreux festivals internationaux. Par la suite, à partir du 15 avril prochain, il y aura à l'affiche de la filmathéque Mohamed Zinet, à Riadh El Fteh, où auront lieu les projections, les derniers films de l'atelier documentaire «Béjaïa doc». Au programme, les Pêcheurs de sable de Yazid Arab, Kermouss n'sara (les figues de Barbarie) de Yassine Izarouken, Elbarani (l'Etranger) de Aboubakr Hamzi et Dima el goudem (Toujours droit devant) d'Amir Bensaïfi. Le 22 avril, il est prévu la projection du documentaire Afric hotel de Nabil Djedouani et Hassan Ferhani. D'une durée de 54 minutes, ce film s'intéresse au quotidien d'une bande de jeunes issus de l'Afrique subsaharienne résidant et travaillant clandestinement à Alger. Le cycle se poursuivra le 29 avril par la projection du film Une lettre à ma sœur de Habiba Djahnine. Pour la clôture, les organisateurs ont décidé de mettre le paquet en programmant une série de quatre courts métrages inédits qui s'articulent autour du thème «fuir ? Mais pour aller où ?», à savoir Haçla (l'Impasse) de Tariq Teguia, Alger moins que zéro, Lamine Ammar-Khodja, Ghorba Legend (Légende de l'émigration), d'Amal Kateb, et Gjoûu (la Faim) de Djamil Beloucif. En outre, le cycle «Cinéma de fabrication locale» se proclame avant tout comme actuel en dévoilant des images de l'Algérie profonde avec des cinéastes citoyens porteurs de messages et de vérités. Rappelons que les projections sont programmées chaque vendredi à partir de 17h à la filmathèque Mohamed Zinet. W. S.