Synthèse de Salah Benreguia Les quantités de pomme de terre, destinées à la consommation, stockées dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), ont atteint 121 000 tonnes au 15 août dernier, a déclaré hier à l'APS le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ainsi, l'opération de stockage de ces quantités, ajoute le responsable de la communication, Djamel Barchiche, entre dans le cadre de la première phase de Syrpalac, mis en place en juillet dernier. Alors que le ministère, au mois de juillet dernier, tablait sur un stockage de 150 000 tonnes de pomme de terre en août, précise la même source, la deuxième phase de ce système, le déstockage, sera menée en cas de dérèglement du marché. «L'appréciation de la situation revient à la cellule d'observation et de suivi des opérations de régulation des produits de large consommation, installée dans toutes les wilayas, qui doit suivre de près l'évolution des prix de la pomme de terre sur le marché et concevoir différents scenarii d'intervention [déstockage] ou de non-intervention», ajoute-t-il plus loin. Par ailleurs, M. Barchiche a tenu à souligner qu'en cas de non-écoulement, les quantités de pomme de terre stockées seront soit transférées vers les zones déficitaires soit cédées au prix minimal aux collectivités locales sinon mises sur des circuits de la solidarité nationale ou bien exportées. «Le déstockage n'est pas une obligation systématique, il n'intervient que dans le cas d'un dérèglement du marché. L'appréciation de la situation incombe à la cellule d'observation et de suivi», a-t-il fait savoir. Cependant, le Syrpalac, aux dires de ce responsable, connaîtra une troisième phase, à savoir le renouvellement des stocks, qui interviendra vers la fin du mois de novembre et début décembre, selon les régions et en fonction des niveaux de production de l'arrière-saison. «Ce système est appelé à se pérenniser et à s'élargir à d'autres produits agricoles de large consommation en vue d'assurer un approvisionnement du marché et lutter contre la spéculation», explique la même source pour qui l'objectif recherché à travers ce système est d'éponger les surplus de production, de protéger les revenus des agriculteurs et de mettre les quantités stockées sur le marché à des moments étudiés afin de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs.